La Ville a confirmé et expliqué, lors d’une réunion publique la semaine dernière, sa décision d’installer une école provisoire (trois ans) dans le secteur Dupaty (Chartrons) en empiétant sur le Jardin de Ta Soeur, espace vert participatif créé il y a dix ans.

C’est la conséquence de l’arrêt, il y a un an, du projet de construction d’une nouvelle école rue de la Faïencerie, lorsque les études ont démontré que le terrain était trop pollué.

Deux écoles en 2019
Un autre emplacement a été trouvé dans le secteur (à l’angle des rues Bourbon et Pagnol), mais compte tenu du retard la nouvelle école ne pourra pas ouvrir avant la rentrée 2019. Or il y a urgence, dans ce secteur de Bordeaux Maritime où la population croît au rythme de la construction des logements autour des Bassins à flot. Une autre école est prévue du côté Bacalan des Bassins (angle des rues Delbos et de Ouagadougou) dont la réalisation a été avancée. Mais elle non plus ne sera pas opérationnelle avant 2019.

Bâtiments modulaires
Impossible d’attendre. Une école en bâtiments modulaires va donc être installée à compter du mois de mai sur un terrain libre près de la rue Dupaty, afin d’accueillir au moins trois classes dès la rentrée prochaine. Elle devrait être constituée d’une cinquantaine de bâtiments bardés de bois, pour un aménagement dont le coût est estimé à 600 000€.

Cette école sera installée sur un terrain municipal inutilisé et sur une partie du jardin de Ta Soeur. Celui-ci, qui accueille des événements associatifs de quartier et constitue un lieu de balade pour les riverains, sera amputé de 16% de sa surface.

Grogne
Depuis cette annonce, des habitants du quartier se sont mobilisés : des usagers du jardin, des riverains qui craignent la cohabitation avec la cour de récréation, des parents d’élèves des écoles Dupaty et Joséphine, situées juste à côté. Un accès à la future école par la rue Émile-Peynaud est à l’étude pour éviter l’engorgement des deux autres rues.

La Ville aimerait par ailleurs que la nouvelle école soit classée en REP (réseau éducatif prioritaire) comme le sont les deux autres, mais c’est une décision qui sera prise par l’Éducation nationale. •

Photo : © FABIEN COTTEREAU / Sud Ouest