La SNCF a construit à Bordeaux sa nouvelle station de maintenance des rames de TGV, inaugurée hier soir. Il s’agit bien sûr de préparer l’arrivée de la LGV, dont les modalités se précisent.

C’est au mileu des rails et en présence des officiels que la SNCF a inauguré dans la soirée d’hier sa nouvelle installation en plein air, située un petit kilomètre au sud de la gare Saint-Jean. Trois voies ferrées dont deux sur fosse, des portiques métalliques, des équipements électriques sur une longueur de 500m... Tout le nécessaire pour inspecter, nettoyer, réparer les rames de TGV qui transiteront par ici tous les 7000km, soit environ tous les cinq jours.
Jusqu’à présent, la maintenance des TGV Atlantique se faisait à Chatillon. Avec la mise en service de la LGV l’an prochain, décentraliser ce service était devenu nécessaire. La SNCF a donc investi 31 millions d’euros dans la construction de cette nouvelle plateforme où travailleront 50 agents toute l’année, sept jours sur sept, et plutôt de nuit. Elle sera voisine de la station de maintenance des TER Aquitaine, financée par la région, dont le chantier est en train de s’achever. Les premiers TGV y seront accueillis à partir du 1er avril, mais son fonctionnement montera en puissance progressivement pour être totalement opérationnel en juillet 2017.

Nouvelle offre commerciale
C’est à cette date en effet que la LGV mettra officiellement Bordeaux et Paris à 2h05 de trajet l’une de l’autre (contre 3h15 aujourd’hui hors travaux). Parallèlement à la mise en place des rails et des équipements techniques, la SNCF est en train de bâtir son offre commerciale autour de ce nouveau service. Objectif affiché :
« Gagner 2,3 millions de voyageurs supplémentaires par rapport aux 18 millions actuels. Deux tiers de ces voyageurs peuvent et doivent être conquis sur le transport aérien », explique Rachel Picard, la directrice générale de SNCF Voyages, qui était présente à Bordeaux hier.
Quarante nouvelles rames neuves ont été commandées pour circuler sur cette ligne, elles entreront en service progressivement entre 2017 et 2019. Ce sont des rames duplex qui pourront accueillir 556 passagers et qui seront équipées du Wifi. Une offre plus proche et un confort accru qui se traduiront donc sur les tarifs des billets Bordeaux-Paris. Combien ? « Le saut de qualité ne se répercutera pas de façon proportionnelle sur le prix du billet », assure Rachel Picard. Pas plus de détails pour le moment. Autre sujet de débat : le nombre de dessertes assurées par la LGV (le ministre des transports a tranché pour 16,5 par jour) et la mise en cohérence des horaires de ces TGV avec ceux des TER.• 

Photo : La station de maintenance peut accueillir deux rames sur 500m © bordeaux7