La question de la sécurité en marge de l’Euro 2016 n’a jamais été autant d’actualité, et c’est justement hier - hasard du calendrier - que se tenait une réunion du comité de pilotage sur la sécurité des fans zones.

Alain Juppé, président du club des villes-hôtes, y a évidemment participé, en présence des ministres des sports Patrick Kanner et de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. Le comité a entériné les mesures annoncées après les attentats du 13 novembre 2015 : une palpation systématique à l’entrée, une éventuelle détection d’objets métalliques, l’intervention de services de déminage ainsi que l’installation de systèmes de vidéo-surveillance. C’est donc ce qui sera effectif aux abords de la fans-zone bordelaise, qui sera sur la place des Quinconces et pourra accueillir jusqu’à 62 000 personnes. Les événements d’hier vont-ils aller dans le sens d’un renforcement de ces mesures ?
« On ne peut pas réhausser en permanence ce qui est déjà à un niveau très élevé depuis les attentats de janvier 2015 », a répondu Bernard Cazeneuve.
La question qui se pose toujours est celle du financement des surcoûts liés à ces mesures : 17M€ pour les 10 villes selon Alain Juppé, qui veut demander à l’UEFA d’aller au-delà des 3M€ d’aide déjà promis. L’Etat financera quant à lui 80% des coûts liés à la vidéo-surveillance (soit 2M€). A Bordeaux, le coût total est estimé à 4M€, au lieu de 3M€ initialement prévus. Les exploitants privés du site en apporteront la moitié, le reste sera financé par les collectivités et les aides de l’Etat et de l’UEFA.•