A droite comme à gauche, les esprits s’échauffent depuis hier. En cause, la venue annoncée demain soir de l’islamologue suisse Tariq Ramadan, invité à participer à une conférence sur « les clés du vivre ensemble » organisée au Palais des Congrès de Bordeaux.

 Hier, des représentants de tout l’échiquier politique ont fait connaître leur opposition à sa venue en Gironde : FN, PRG, PS, et même la “dauphine” désignée d’Alain Juppé Virginie Calmels, qui a posté une tribune sur le site « Huffington Post » demandant à Tariq Ramadan de « renoncer à venir à Bordeaux ».

Au PS, la conseillère régionale Naïma Charai, présidente de l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances a aussi exprimé son indignation et demandé à Alain Juppé de prendre position. Celui-ci ne l’a pas fait directement mais a fait rappeler par son entourage qu’il ne partage en rien les idées de l’islamologue et qu’un maire ne peut s’opposer à une réunion publique si la préfecture n’émet pas de crainte quant à l’ordre public. Or cela n’a pas été le cas. La réunion aura donc bien lieu au Palais des Congrés, structure municipale gerée par CEB. Une situation rendue d’autant plus délicate par l’actualité récente. •

Photo : Tariq Ramadan, à Bordeaux en 2011