Les élus de Bordeaux Métropole l’ont voté vendredi : en 2019, une nouvelle ligne de transport en commun reliera la gare Saint-Jean à Saint-Aubin-de-Médoc. Mieux qu’un bus, moins cher qu’un tram, c’est l’option du BHNS (bus à haut niveau de service, mais un nom plus sexy lui sera trouvé prochainement) qui a été retenue. Si le principe est plutôt largement approuvé, comme d’habitude le choix du tracé ne va pas sans poser problèmes. Le point.

BHNS, qu’est-ce que c’est ?
Techniquement, le BHNS est un bus. Pas de rails, pas de caténaires. Il coûte donc nettement moins cher à construire : environ 5M€ du kilomètre contre 27M€ pour un tram. Mais il bénéficie de plus de voies dédiées qu’un bus classique, s’arrête moins souvent (une station tous les 500m environ), ce qui permet d’accroître sa fiabilité et sa vitesse commerciale (20km/h, contre 18 pour le tram). Il y aura le wifi à bord et des bornes de vente de tickets dans les stations comme pour le tram. Il est plus grand que les bus classiques et devrait circuler au rythme d’un passage toutes les cinq minutes en heure de pointe. Il mettra Saint-Aubin à une heure de la gare Saint-Jean au lieu d’1h30, Saint-Médard à 53 minutes au lieu d’1h10.

Tracé : deux zones sous tension
Le BHNS c’est bien, mais il faut qu’il passe quelque part. Or les réunions de concertation et d’information organisées jusqu’ici ont fait apparaître deux secteurs difficiles. Pour le premier, le tracé est cependant fixé : il s’agit de la portion entre la place des Martyrs de la Résistance (Saint-Seurin) et la place Gabriel-Delaunay. Le BHNS passera par les rues Capdeville et Croix-Blanche qui seront mises en sens unique sortant (vers les boulevards) mais les riverains dénoncent notamment la suppression de places de stationnement et l’impossibilité d’accéder en voiture aux nombreux établissements scolaires présents dans le secteur.
Le deuxième secteur sensible est celui de Caudéran. Entre la barrière Saint-Médard et l’avenue du Général-Leclerc, le choix du tracé est encore en suspens : passera-t-il avenue Charles-de-Gaulle dans les deux sens, ce dont les commerçants ne veulent pas ? Ou bien seulement à l’aller puis par la rue Grand-Lebrun au retour, ce dont les riverains de cette dernière ne veulent pas non plus ? La réflexion va se poursuivre... Mais le calendrier prévoit tout de même un démarrage de l’enquête publique en 2017 pour une mise en service début 2019.•

Réunion d’information ce soir à 19h Salle Capitulaire - Cour Mably.