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Nuit debout : l'autre marathon de Bordeaux PDF Imprimer Envoyer
Dimanche, 10 Avril 2016 23:50

 

Nuit-debout-6611-SOGBSamedi, tandis que les marathoniens couraient, la première Nuit debout bordelaise a réuni au fil des heures plus de 2 000 personnes.  

Place de la République, on vient comme on est. Militants de l’ancienne garde, jeunes et étudiants remontés contre la loi El Khomri sur le travail – à l’origine de cette mobilisation déjà déclinée plusieurs fois dans la capitale – mais aussi des sympathisants alertés par l’événement largement relayé sur les réseaux sociaux ou des punks avec leurs chiens. Et nul réel leader dans ce rassemblement informel frisant le joyeux bordel.

Des quelques centaines réunis dès 19h, ils se virent quelque 1 500 à la nuit venue, lorsque fut projeté, comme à Paris, le film du journaliste François Ruffin, « Merci patron ». Entre temps, collectivement, la place s’était organisée : ici des tentes, un coin repos, une infirmerie, là, l’espace de prise de parole avec une sono bricolée. Sur les grilles du tribunal, un drap tendu avec ces mots : « C’est dur d’être gouvernés par des cons », clin d’œil à cette Une de « Charlie Hebdo » qui avait tant fait couler d’encre (sur un tout autre sujet). Seuls mots d’ordre : « N’oubliez pas de ramasser vos déchets en partant ! » et, pour chaque intervenant au micro, l’obligation de s’appeler Camille, un prénom unisexe.

« Rêvons, osons ! »
À mesure que la soirée avançait, les grilles du palais s’ornaient de plus de slogans : « Vers un printemps européen », « Demain s’écrit aujourd’hui », « Un autre monde est possible, on va le prouver », « Rêvons, osons ! » Un parfum de Mai-68 flottait mais la loi Travail restait sur toutes les lèvres jusqu’à très tard dans la nuit – ils étaient encore plus d’une centaine, majoritairement des étudiants, à 3h30, à dialoguer dans le calme. « Cette loi est une injure, résumait quelques heures plus tôt au cœur de la foule Philippe, 55 ans, tout juste licencié. Une indécence par rapport aux luttes de 1936. On ne peut plus se laisser faire. » •

Photo © G. Bonnaud / Sud Ouest

 

 

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