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0-0 à Marseille... mais l'essentiel est sauf pour les Girondins PDF Imprimer Envoyer
Lundi, 11 Avril 2016 09:53

tavernost-triaud-2015-7126-SOGBMalgré une ambiance mortifère pour le club accueillant, les Girondins n’ont pas su tirer parti de la faiblesse des Phocéens. Mais le point du nul (0-0) fait ses affaires, lui assurant virtuellement le maintien sur le plan mathématique. Et ensuite ?


Un “pathético”, pas un clasico, titrait Eurosport avant la rencontre. C’était en effet le rendez-vous de deux géants historiques en déshérence qui avait lieu hier soir sur la pelouse du Vélodrome. Pour Bordeaux requinqué par sa victoire à Monaco la semaine dernière (1-2), la pression était moins forte : plus qu’un petit point à glaner pour être sûr du maintien.
Mais pour Marseille, huit matchs sans victoire ont laissé des traces, en particulier les deux défaites d’affilée de ces deux dernières semaines, contre Rennes (2-5) et à Bastia (2-1). Dans les virages phocéens, hier, le club avait beau dominer les débats en première période, l’ambiance était à la révolte. Même la propriétaire, la veuve de Pierre Louis-Dreyfus, en prenait pour son grade – avec le goût douteux de supporters dégoûtés : « Margarita, retourne à ton vrai métier, femme au foyer », pouvait-on lire sur une banderole tandis que résonnaient bêlements de chèvres et musique de « Benny Hill » dans les tribunes...
Malgré le climat délétère, les Olympiens ont tenu bon sur la première période, face à des hommes d’Ulrich Ramé bien timides. Seul Ounas s’est distingué, premier à tenter une frappe à la 14e (un enroulé du droit rasant le poteau), et pas loin d’ouvrir le score à la 42e, enchaînant coup du sombrero sur Rekik et une frappe canon... sur la transversale. Hélas, touché aux adducteurs, il devra céder la place à Rolan dès la 55e.
Au total, à l’heure de jeu, malgré une possession largement en faveur des hommes de Míchel (67%), Ounas et les siens avaient plus de tirs à leur actif (6 contre 4). C’est aussi à ce tournant que la mécanique marseillaise a commencé à gripper et que les Bordelais ont peu à peu pris confiance. Yambéré sur coup franc allait aussitôt décaler pour Poko dont la frappe, déviée très légèrement pas Manquillo, allait finir sur le montant gauche de Steve Mandanda (60e). On reverra Yambéré tenter une belle tête piquée sur corner (67e). Jetant ses dernières forces dans la bataille des 10 dernières minutes, Marseille ne passera pas loin du contre fatal (84e), mené par Jussiê qui tentait sa chance des 25 mètres... Sans résultat, à l’image d’une soirée frustrante, qui finira par un siège en règle de la cage de Prior, sans faire trembler une défense bordelaise compacte.
Si, pour Marseille, ce 9e match infructueux d’affilée a fait encore plus hurler les tribunes, pour Bordeaux, ce point du nul les met quasi à l’abri de la relégation. À trois journées de la fin, bien que 13e, il faudrait une série improbable de victoires d’Ajaccio et de défaites bordelaises pour que survienne une issue catastrophique.

L’avenir en question(s)
Combien de temps M6, propriétaire des Girondins, peut-il laisser son club écorner son image et lui faire perdre des millions ? La question peut se poser alors que Bordeaux a peiné à simplement arracher son maintien avec la saison en dents de scie menée par Willy Sagnol jusqu’à son remplacement au pied levé par Ulrich Ramé le 14 mars. Depuis 1998 et l’entrée de la chaîne au capital du club, les Girondins ont empoché deux titres de champions (1999, 2009), une Coupe de France (2013) et trois Coupes de la Ligue (2002, 2007, 2009). Le hic, c’est que, depuis 2009, le club au chevron a raté ou décroché de petites places européennes. Perte sèche pour M6 : 8 M€ par an, et un chiffre d’affaires qui a chuté de 104 M€ à 64 M€ entre 2009 et 2015, surtout en raison de la non-participation à la Ligue des Champions. Ajoutez à cela la fréquentation du stade Matmut en chute libre... Quel que soit le classement en fin de saison, une réaction est attendue : le club peut-il continuer sans directeur sportif (dernier en date, Camporro... parti depuis 10 ans) ? Le président Jean-Louis Triaud (à dr. ci-dessous) n’en veut pas... Nicolas de Tavernost, patron de M6 (à g.), va-t-il renouveler sa confiance au président jusqu’en 2018 ? C’est son souhait... jusqu’ici. Surtout, Triaud va-t-il (enfin) secouer le cocotier et mettre de l’ordre dans ses rangs décousus – staff technique, centre de formation, etc. ? Rien n’est moins sûr. •

 

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