Mission accomplie pour les 300 agents SNCF chargés de mettre le point final à 11 ans de travaux.

Car les 111 heures de cette « opération coup de poing », de mardi soir à hier midi, étaient la toute dernière partie d’un vaste chantier destiné à faire sauter le fameux « bouchon ferroviaire » de Bordeaux. Des travaux qui ont vu notamment le remplacement de la passerelle Eiffel par le nouveau pont à quatre voix. Cette fois, il s’agissait de raccorder, à hauteur de Cenon, les deux voies de la ligne Bordeaux-Nantes au nord, à celles qui ont été installées ces dernières années entre la gare Saint-Jean et la Benauge.

Concrètement, il a fallu en cinq jours aménager et terrasser 5 000 tonnes de ballast pour accueillir 400 m de nouvelles voies et quatre aiguillages à Cenon, puis modifier 10 km de signalisation entre Bordeaux et Cenon et, enfin, reconfigurer le poste de contrôle à distance et procéder aux essais sur tous les itinéraires possibles avec les quatre voies au lieu de deux auparavant. Pour cette dernière phase où tout le trafic était interrompu en gare Saint-Jean, entre samedi 13h et hier matin 9h30.

Mais le reste du temps, le trafic était maintenu partiellement et, quand ce n’était pas possible, quelque 250 cars étaient chargés de transporter les 30 000 voyageurs impactés pendant les cinq jours. Avec l’aide de 300 “gilets rouges” pour orienter les passagers, l’ensemble de l’opération s’est déroulée sans incident particulier. •

Photos : Météo clémente aidant, les agents de la SNCF ont pu procéder dans les temps au raccordement des 4 voies à Cenon jousqu'au passage du premier TGV, hier à 12h50 © Quentin Saliner / Sud Ouest