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Loi travail : la manifestation bordelaise tourne au vinaigre PDF Imprimer Envoyer
Mercredi, 18 Mai 2016 01:43

maif4SOQS copieEnviron 4000 personnes ont participé hier à Bordeaux à la nouvelle mobilisation nationale contre la loi travail. Mais en marge du cortège, des affrontements ont éclaté.

Tout avait pourtant plutôt bien commencé, quand le cortège réuni à la mi-journée s’est mis en marche dans les rues de Bordeaux,  syndicats de salariés, associations étudiantes et lycéennes côte à côte. 

Mais rapidement, un autre groupe de quelques dizaines de jeunes arborant un drapeau CNT (Confédération nationale du travail, anarchiste), souvent cagoulés, masqués et visiblement prêts à en découdre, s’est imposé en tête de cortège, alternant les slogans anti-gouvernement et anti-syndicats («syndicats, chiens de l’Etat», entre autre). La bagarre a rapidement éclaté entre eux et le service d’ordre de la manif intersyndicale, avant que la Police n’intervienne pour les séparer. Deux hommes ont été plaqués au sol et embarqués manu militari, sous les hués de leurs camarades.

Affrontements 

Après ces premiers affrontements, le cortège officiel a repris sa route, le groupe de militants CNT jamais bien loin, et la provocation entre eux et les policiers - en tenue ou en civil - permanente. Après Gambetta, la manifestation est redescendue vers la Victoire, où le gros du cortège a obliqué vers République, comme prévu dans le programme officiel, alors que les jeunes désignés comme des «casseurs» ont eux pris la direction inverse, vers les rue Elie-Gintrac et alentours, où les échauffourées avec la police ont repris de plus belle. Hier soir, le bilan faisait état de quatre personnes interpellées. La manifestation s’est quant à elle dispersée dans le calme à République, ses membres un peu déconcertés par la tournure des événements, mais pas démobilisés pour autant sur le fond de l’affaire. 

Perturbations à prévoir

La contestation est en effet loin d’être terminée. Demain sera une nouvelle journée de mobilisation nationale et de nouvelles perturbations sont donc à prévoir, en particulier dans les transports. 

Côté trains par exemple,  la CGT-cheminots et Sud-rail appellent à la grève reconductible à la SNCF. Le mot d’ordre porte notamment sur la loi travail, mais aussi largement sur des négociations internes sur les conditions de travail des cheminots. Le préavis de grève porte sur chaque mercredi-jeudi pour la CGT, tous les jours jusqu’au 11 juillet (fin de l’Euro de football) pour Sud-rail. 

Les perturbations ont commencé hier soir et pourront durer jusqu’à vendredi dans la matinée. 60% du trafic TER Aquitaine devrait être assuré (essentiellement en bus), six TGV sur dix circuleront. Comptez deux Intercités par jours vers Nantes, quatre vers Marseille et Nice. L’UNSA et la CFDT ont eux aussi annoncé que des préavis de grève reconductibles seraient déposés à partir du 31 mai. Par ailleurs le trafic aérien devrait aussi être perturbé demain.

Le ras le bol des flics 

Les syndicats Alliance, Unité SGP Fo et Synergie officiers appellent leurs  adhérents à se rassembler aujourd’hui, à partir de midi, devant l’hôtel de police de Bordeaux, rue François de Sourdis à Mériadeck. Ils dénoncent «la haine anti-flics» et déplorent, selon le syndicat Synergie officiers, « le sentiment de défiance, relayé, jour après jour contre des policiers fatigués, épuisés, mais qui restent mobilisés pour assurer la protection de toute la population.» Ils regrettent «cette démagogie idéologique qui prône la haine et la violence contre la police républicaine». •

Photo Quentin Salinier / Sud Ouest 

 

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