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Moins de heurts mais de la tension dans la manif bordelaise contre la loi travail PDF Imprimer Envoyer
Vendredi, 20 Mai 2016 01:38

3300 selon la police, 10 000 selon les organisateurs. A Bordeaux comme ailleurs, les compteurs ont eu plus de mal que jamais à se mettre d’accord hier en marge de la manifestation contre la loi travail. La mobilisation ne faiblit pas, en tout cas, et hier le cortège bordelais a défilé à partir de 11 heures de la place de la République en direction de la préfecture.

Les jeunes manifestants ont semblé cette fois un peu moins nombreux que mardi, les salariés - syndiqués ou non - plus présents et le service d’ordre de la manif renforcé pour éviter les débordements enregistrés deux jours plus tôt.

Les jeunes bloqués 

De fait, il n’y a pas eu cette fois de heurts majeurs, mais tout de même un face à face tendu au niveau du tunnel de Mériadeck où les jeunes fermant le cortège ont été bloqués dans leur avancée par la police. Remous, jets de peinture et d’oeufs sur les forces de l’ordre, gaz lacrymo... Une partie des manifestants de début de cortège a fait demi-tour pour les débloquer, le ton est un peu monté avant que le cortège ne reprenne sa route, certains décidant toutefois de rebrousser chemin vers la République, sous bonne escorte policière. 

Suite à ces événements, la coordination lycéenne de Bordeaux a fait savoir qu’elle souhaite saisir l’IGPN (inspection générale de la Police), estimant que les jeunes n’avaient aucune raison d’être bloqués par la police, s’agissant d’une manifestation calme sur un parcours déclaré. 
« Il n’y avait pas de “casseurs” parmi nous et le slogan “la police avec nous” s’est fait entendre durant la nasse. Et c’est à partir de ce moment seulement, qu’ont eu lieu quelques jets de projectiles (oeufs remplis de peinture)», souligne la coordination, qui accuse les autorités « d’attiser les violences pour décrédibiliser le mouvement social contre la loi travail.» « Nous rappelons que nous n’avons aucune “haine anti-flics” et que nous ne sommes pas des “casseurs”. Nous exigeons donc que ces violences cessent.» Les porte-parole du mouvement demandent à être reçus par le préfet. 

Blocage à Cestas

Pendant ce temps, quelques dizaines de personnes ont participé au blocage de la grande zone artisanale du Pot au Pin à Cestas, qui abrite notamment des entrepôts de Cdiscount, Aldi ou encore La Poste. De mercredi minuit à hier, 17 heures, le blocage a été mené par les membres d’une intersyndicale FO, CGT, Solidaires, Sud, du collectif Nuit debout Bordeaux, de la CNT ou du Collectif rive droite. Il a été levé sans heurts en fin d’après-midi lorsque les forces de l’ordre sont intervenues pour faire évacuer le site. Le fonctionnement des entreprises de la zone artisanale a évidemment été perturbé, aucun camion ne pouvant entrer ou sortir. La distribution du courrier a notamment été affectée hier. • 

 

 

Photo : Les jeunes, qui défilaient en fin de cortège, ont été bloqués dans le tunnel de Mériadeck © fabien cottereau / Sud Ouest

 

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