Entre 3000 et 10 000 personnes ont participé hier à la manifestation bordelaise de la nouvelle mobilisation nationale contre la loi travail.

Après un départ vers midi de la place de la République, le cortège s’est scindé en deux cours de l’Intendance, quand un groupe de manifestants, certains le visage totalement couvert, est allé au contact des forces de l’ordre. Un jeune homme a été interpellé, et la fin du cortège a alors décidé de ne plus bouger de l’Intendance tant qu’il ne serait pas libéré. Celui-ci a pu repartir une demi-heure plus tard avec une convocation au commissariat. Cette partie de la manifestation a alors repris sa route pour rejoindre République vers 16h, alors que l’avant du cortège était arrivé depuis longtemps et s’était déjà dispersé. La mobilisation s’est achevée sur un « Rendez-vous le 31 mai pour l’inauguration de la Cité du vin ».

Heurts aux Capus

Alors que la mobilisation s’achevait place de la République, un groupe de plusieurs dizaines de personnes, certaines visage masqué, s’en est pris au commissariat de police des Capucins.
« Ils ont tenté de pénétrer de force dans le poste de police. Un plaignant a été blessé par un plot jeté à travers la vitre du poste. Par ailleurs, un policier a également été blessé au visage par des jets de projectiles», déplore le préfet de Gironde Pierre Dartout qui « veillera à ce que les auteurs de ces violences soient présentés à la justice.» Il a réitéré son soutien aux forces de l’ordre, de même d’ailleurs qu’Alain Juppé qui s’est rendu hier après-midi au commissariat central à Mériadeck. Le syndicat Alliance Police Nationale a pour sa part dénoncé « l’escalade de la violence à l’encontre des policiers » et déploré « le sentiment de défiance relayé jour après jour contre des policiers fatigués, épuisés mais qui restent mobilisés pour assurer la protection de toute la population.» •

Photo : © Quentin Salinier / Sud Ouest