Un coupe-vent bleu, un foulard rose, un casque et, surtout, une “meule bleue”. Ils seront facilement reconnaissables ce dimanche les participants au premier rendez-vous bordelais de la « Meule Bleue », initiative totalement décalée née en Vendée il y a deux ans. Une “course” à étapes à travers l’agglo avec, sur les meules, des chefs d’entreprises séduits par cette manifestation « anti-crise » et « anti-sinistrose ». 

A l’origine, l’anniversaire d’une entreprise vendéenne. 14 ans, l’âge auquel on a le droit d’avoir sa «meule». Le patron, peut-être nostalgique de cette époque insouciante, organise une grande course sur des mobylettes bleues et invite d’autres entreprises à y participer. Succès immédiat de ce rendez-vous loufoque et “corporate” à la fois.

Depuis, le mouvement a pris une autre ampleur et une dimension nationale. En septembre, environ un millier de chefs d’entreprises sont attendus pour un défilé en meules sur les Champs Elysées. Pas de revendications particulières, mais quand même un message à faire passer.

« L’idée est de montrer que l’on peut aussi se mobiliser de façon positive, sympa, créer du lien sur un ton décalé alors que par ailleurs tout ce que nous faisons au quotidien dans nos entreprises est très sérieux » explique Lionel Astie, chef d’entreprise à Canejan et membre actif des Meules Bleues Bordeaux. Car si elle est à l’initiative du patron, la participation à la course a pour but d’entrainer la mobilisation d’une équipe dans l’entreprise. Objectif : trouver une meule, la préparer pour la course, et se relayer pour la conduire le jour J. 

Organisée un peu au débotté, cette première édition vise surtout à poser des jalons pour la suite, se faire connaître, et recruter une «team» bordelaise pour le rendez-vous parisien de septembre. Alors tout est prévu pour ceux qui ne sont pas tout à fait prêts. « Nous nous sommes organisés pour proposer un kit aux participants avec possibilité de louer une meule bleue pour ce dimanche, explique Lionel Astier. Mais dès l’an prochain nous comptons bien en acheter une car on veut s’inscrire dans la durée.» Le marché de la mobylette bleue risque de s’envoler sur le Bon Coin. • SL 

Photo : La Meule Bleue / Eddy Rivière