Le secrétaire d’État aux transports Alain Vidalies a signé la déclaration d’utilité publique des lignes à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax et celles-ci ont fait l’objet ce dimanche d'un décret publié au Journal officiel. Cette nouvelle étape dans la procédure administrative ouvre concrètement la voie à la réalisation de ces lignes qui sont très contestées sur le terrain.

Dès vendredi, les élus favorables au projet se sont réjouis de cette avancée. Les maires de Bordeaux et Toulouse (Jean-Luc Moudenc), tous deux LR, ont publié un communiqué commun remerciant Alain Vidalies « de faire prévaloir l’intérêt général ». « Bordeaux et Toulouse partagent des intérêts et une stratégie économiques de premier plan, en particulier avec le pôle de compétitivité Aerospace Valley. Les relier entre elles par une LGV est incontestablement une étape majeure pour amplifier le développement du sud-ouest de la France. » Ils attendent maintenant d’en savoir plus sur le plan de financement, « qui ne doit pas être le même que celui de la LGV Tours-Bordeaux ».

Hier, les présidents des deux Conseils régionaux ont également publié une déclaration commune, co-signée par l’association d’usagers des transports FNAUT. Elle souligne que ce feu vert « prépare le grand Sud-Ouest du XXIe siècle, au bénéfice de ses habitants, de son économie, de son attractivité et de son rayonnement en Europe et dans le monde ». Eux aussi appellent à une définition rapide du plan de financement.

Vers un NDDL en Sud-Gironde ?

Le son de cloche n’est évidemment pas le même du côté des opposants. Certains se sont d’ailleurs réunis samedi à Landiras, sur une parcelle située sur le futur tracé et qu’ils ont achetée en copropriété afin de ralentir le processus d’expropriation. Dans un communiqué, le collectif d’associations Le Cade estime que l’État « prend la responsabilité d’ouvrir de nouveaux lieux de résistance et de contestation à l’image de celui de Notre Dame-des-Landes (NDDL) ». • 

Photo : © L. THEILLET / SUD OUEST