Le feu couvait depuis déjà quelques temps, avec le déclenchement d’une procédure d’alarme sociale. Celle-ci s’est transformée le 4 juin en préavis de grève, déposé par trois syndicats sur quatre pour l’ensemble des services de Keolis, l’entreprise qui exploite le réseau de trams et bus TBC. ?Ce préavis court pour la période du 10 juin au 10 juillet, et se concrétisera donc dès demain

50% du personnel censé travailler en ce premier jour de l’Euro s’est déclaré gréviste et le service sera donc adapté pour en tenir compte. La direction de Keolis annonce toutefois pouvoir assurer la continuité de service public entre 6h30 et 20h, avec quand même des fréquences allégées, des lignes de bus qui ne circuleront pas et des lignes de tram raccourcies.

Une situation qui vient remettre en cause toute l’efficacité du dispositif spécial Euro prévu par Keolis. « Prendre l’Euro en otage, ça ne ressemble pas au sens du service public que nous cultivons au sein de l’entreprise », a regretté le directeur général Hervé Lefevre hier. Prise d’otage ? Les syndicats mobilisés y voient quant à eux l’aboutissement de plusieurs mois de tensions et d’échanges infructueux. Ils réclament de meilleures conditions de travail, une amélioration du matériel et une prime de 500€ pour chaque salarié, correspondant au surcroît de travail lié à l’Euro.

Une nouvelle rencontre de négociations est prévue ce matin. Avec en perspective une première journée de grosse affluence sur le réseau prévue dès samedi pour le premier match de l’Euro à Bordeaux (Pays de galles - Slovaquie à 18h).• 

Photo : © Laurent Theillet / Sud Ouest