Au centre commercial du Grand Parc, l’heure de la reconquête a sonné. Les commerçants réunis en association ont décidé de prendre le taureau par les cornes pour impulser une nouvelle dynamique. Cette volonté de relever la tête et de proposer une offre attractive est très nette depuis deux ans, après une période difficile.

« Il y 7 ans, un incendie a détruit la boulangerie, se souvient Jean-Charles Ledit, pharmacien, le président de l’association des commerçants. Quatre commerces ont fermé à la suite, d’autres ont périclité. » 

Depuis, la boulangerie a rouvert et s’est même agrandie. De nouveaux commerces sont arrivés et la plupart des cellules du centre commercial sont aujourd’hui occupées. Celle qu’occupait récemment l’atelier D’éco Solidaire accueillera à la rentrée la maison du projet urbain.

Petit trafic

Mais un autre problème préoccupe maintenant les commerçants, le trafic de stupéfiants. « Les trafiquants sont présents entre le FFC et la Halle. Ils ne sont pas agressifs mais leur présence crée un malaise et un sentiment de peur parmi la clientèle » explique le pharmacien. « C’est un groupe d’une vingtaine de jeunes qui salit le centre commercial. Après ils vont grandir et rentrer dans le rang » relativise Marie-Jeanne Trabi, la patronne de l’auto-école.

Gagner en visibilité

Pour redonner confiance à la clientèle, les commerçants n’ont désormais qu’un seul mot d’ordre : « occuper le terrain ». L’association des commerçants a adhéré à la Ronde des Quartiers ce qui lui permet de bénéficier d’une aide logistique pour organiser des manifestations. Elle prévoit ainsi d’inviter les habitants à un grand repas de quartier à l’occasion de la Fête du Goût. Un repas qui se déroulerait dans l’allée où se tiennent les dealers « pour redynamiser et dédiaboliser ce passage » souligne Romain Debonnière, le toiletteur. 

Les commerçants veulent aussi attirer des clients des quartiers alentours car comme le souligne Denis Deschmardin, le primeur : « 90% de la clientèle vient du quartier. Quand je me suis installé, il y a 14 ans, c’était 50%. On avait des gens qui venaient du Bouscat ou des Chartrons. » 

Pour faire revenir cette clientèle, les commerçants veulent rendre le centre plus visible. Un site internet et une page Facebook ont été créés et un panneau d’affichage permanent a été installé sur le boulevard pour indiquer l’entrée du centre commercial. • Stéphanie Lacaze