Le 23 juillet, la bordelaise Christine Dechazal réalisera l’un de ses rêves en embarquant pour une semaine en tant que membre d’équipage à bord du Belem.

Le trois-mâts, construit en 1896 pour le commerce transatlantique, a été sauvé et rénové il y a trente ans par la Fondation Belem dont la Caisse d’Epargne est le mécène. Il sillonne désormais le monde et accueille des navigants selon les techniques de navigation traditionnelles. Rien ne prédisposait particulièrement cette responsable d’appui comptable de 42 ans à un tel voyage. Si ce n’est le goût de l’aventure, la persévérance dans les étapes de sélection, et la chance que son employeur, La Poste, soit partenaire du bateau. Rencontre.

Qu’est-ce exactement que ce voyage et pourquoi avoir choisi d’y participer ?

Le voyage a lieu dans le cadre de la Tall Ships Races 2016, une course de grands voiliers à travers l’océan Atlantique. Le Belem participe à cette course et étant partenaire du bateau, La Poste a proposé à ses employés de participer à ce challenge. J’ai des ancêtres marins et j’avais envie de découvrir comment ils vivaient à l’époque. J’aime la mer et puis c’est quand même une aventure unique de pouvoir embarquer à bord d’un tel bateau, alors j’ai voulu essayer.

Comment se sont déroulées les sélections ?

Au départ, il y avait 442 candidats. Une première sélection a eu lieu et 105 personnes, dont moi, ont été retenues pour passer un week-end de préparation. On nous a appelés à 23h pour nous annoncer une course d’orientation de nuit qui a duré jusqu’à 1h du matin. Le lendemain à 9h, on a fait une sortie VTT de 12 kilomètres, et ensuite, il y a eu du tir à la carabine et une autre course d’orientation, mais cette fois-ci, à la boussole. Nous étions répartis en équipes de quatre pour un total de cinq épreuves, surtout destinées à mettre à l’épreuve notre esprit d’équipe. Malgré leur caractère sportif, les épreuves étaient tout de même très accessibles à ceux qui n’avaient pas l’habitude de pratiquer du sport régulièrement. À la fin, nous sommes passés devant un jury du groupe La Poste, et c’est là que les 33 candidats ont été retenus ».

Que vous inspire le Belem ?

Le Belem, c’est un célèbre voilier français qui a été construit à Nantes et qui a longtemps traversé les océans. Forcément, embarquer à bord d’un tel engin, ça fait rêver. Surtout lorsqu’on habite une ville telle que Bordeaux avec son port qui accueille de nombreux bateaux.

Comment appréhendez-vous ce voyage ?

En tout, le voyage durera sept jours, dont cinq jours de navigation. J’embarque sur le Belem le 23 juillet prochain à Lisbonne au Portugal, et mon équipage ira jusqu’à Cadix, au sud de l’Espagne. Il me tarde que le périple commence, je suis très heureuse de pouvoir participer à cette course. C’est une envie qui se réalise, j’ai toujours vu le Belem à quai à Bordeaux sans jamais pouvoir monter à bord. •  Propos recueillis par T. Gagnou

Habitué des quais de Bordeaux, le trois-mâts accostera cette nuit et quittera le Port de la Lune dans la matinée de lundi. De vendredi à dimanche, il sera ouvert au public pour des visites de 11h à 18h (dernière montée 17h30). Pas de réservation. Paiement sur le stand Belem (espèces, chèque et carte bleue) au Ponton d’honneur, quai Richelieu. Tarif : 5€ par personne, gratuit pour les moins de 12 ans. Une soirée concert est également prévue à bord samedi de 20h30 à 23h30 (résa. sur www.fondationbelem.com).

Photo Ph. Taris / Sud Ouest