La grève des agents de Bordeaux Métropole à l’appel des syndicats CGT et FO a pris de l’ampleur hier, au deuxième jour du mouvement. La collecte des bacs n’a pas eu lieu dans 70 secteurs de l’agglomération, et des agents du service de la propreté (balayage et nettoyage des rues) ont rejoint le mouvement.

La conséquence était bien visible hier dans certains quartiers, où poubelles pleines, papiers et canettes commençaient à s’entasser sur les trottoirs et dans les caniveaux. Pas de chance, le mouvement coïncide en plus avec un match de l’Euro, la fête de la musique le retour des grosses chaleurs. Mélange détonnant aux conséquences visuelles et olfactives garanties. Hier matin toutefois, une sorte de service minimum de ramassage des bouteilles et de verre aurait été effectué par des non grévistes par mesure de sécurité.

Mais du côté de la négociation, rien n’a bougé en revanche. Ce mouvement est le premier à intervenir après la mutualisation des services, et porte sur des revendications diverses comme une prise en charge de la hausse des cotisations mutualistes, une indemnité repas ou la hausse du régime indemnitaire des agents à hauteur de 50€ par mois. La Métropole refuse ce troisième point, et le vice-président en charge du dossier (le maire PS de Cenon Alain David) rappelle que le transfert des agents des communes vers la Métropole s’est déjà fait en retenant le meilleur des deux statuts, celui de l’intercommunalité. D’autres demandes sont négociables, estime la Métropole, mais pas sous la pression de la grève. Les élus seront réunis demain matin en Conseil, pas impossible que la grève s’invite à l’ordre du jour.•

Photo : Des agents du ramassage des poubelles et de la propreté sont en grève depuis mardi © Guillaume Bonnaud / Sud Ouest