Après presque trois semaines de compétition, la Ville dresse un premier bilan de l’événement. 

Depuis le début de l'Euro 2016, la fan zone des Quinconces a accueilli plus de 350.000 supporters dont 105.000 visiteurs étrangers. Dimanche dernier, ils étaient plus de 30.000  à assister à la rencontre qui opposait la France à l’Irlande. « La rencontre entre les nationalités s’est très bien passée », estime Frédéric Gil, le chef de projet Euro 2016 à la mairie de Bordeaux. Si les supporters étrangers ont été remuants et parfois bruyants, la ville n’a pas eu à connaître de débordements comme ceux vécus à Marseille par exemple. Au contraire, ce sont plutôt de belles images qui ont circulé, comme celles de supporters irlandais chantant une berceuse à un bébé ou une chanson en l’honneur de la police.

Le nouveau stade de Bordeaux, a rassemblé entre 33.500 et 38.500 spectateurs par match, soit un taux de remplissage qui atteint les 95%. « Les dernières places restantes n’ont pas été vendues pour des raisons commerciales qui ne dépendent pas de nous » a-t-il précisé. Un plan de mobilité avait spécialement été mis en place pour l’accès au stade, afin de préserver la fluidité du trafic. Il a permis de transporter plus de 40.000 spectateurs, et son fonctionnement est jugé satisfaisant par les organisateurs : « lors de la rencontre qui opposait l’Espagne à la Croatie, nous avons vidé les abords du stade en seulement une heure » précise Frédéric Gil. 

Même satisfecit du côté de la sécurité : « Nous avons eu peu de situations compliquées à gérer et aucun débordement », grâce à la coordination des 600 policiers avec les 350 bénévoles présents en continu sur les sites. Pour Frédéric Gil, le système de palpation à l’entrée de la fan zone s’avère également très concluant et ne nuit pas à la fluidité des passages puisqu’il faut en moyenne 5 minutes pour intégrer la zone dédiée aux supporters. « Nous avons de bons retours de la part des supporters qui se sentent protégés grâce à ce dispositif. Un colis suspect rempli de fumigènes a été ramassé dans un tramway. Les fouilles ont sans doute dû dissuader son propriétaire, qui a préféré abandonner le sac ».

L’Euro a coûté près de 5,5M€ à la Métropole, dont 4M€ pour la Fan Zone. Au-delà des dépenses, la ville s’appuie surtout sur les retombées en publicités et en communication que lui permet de réaliser la compétition. L’adjointe au maire chargée des sports, Arielle Piazza, s’est dite « réjouie de l’effervescence populaire que cela a créée et satisfaite du rayonnement de la ville à l’échelle européenne ». 

Il n’y a plus qu’un match à jouer à Bordeaux, le quart de finale qui opposera l’Allemagne à l’Italie samedi à 21h. Mais la fan zone continuera à faire le plein jusqu’au bout de la compétition (10 juillet), en particulier si la France poursuit l’aventure. De quoi continuer à faire grimper le bilan du volume de bière ingurgité sur la fan zone : 100 000 litres depuis le début de la compétition, dont 20 000 pour le seul match Belgique - Irlande ! •  Tom Gagnou