Trois heures de négociations pour... pas grand chose. Les représentants des agents grévistes des services de la collecte des déchets et de la propreté à Bordeaux Métropole ont été reçus hier par le vice-président Alain David et son équipe.

L’un des noeuds du conflit porte sur la hausse des cotisations de la complémentaire santé des agents (50€ de plus par mois sur deux ans) pour laquelle ils demandent une compensation. La Métropole a fait un geste en ce sens, acceptant d’en prendre une partie en charge. En revanche, elle a refusé d’étaler la retenue des jours de grève à raison d’un jour par mois, Alain David proposant 3 jours par mois, soit 150 à 180€ par mois pour des salaires oscillant entre 1500 et 2000€ net.

Ces avancées n’ont pas été jugées suffisantes hier pour appeler à la levée de la grève, et certains des agents réunis en bas de l’hôtel de Métropole pendant les discussions ne cachaient pas leur déception. Mais aussi leur lassitude, dans ce mouvement qui commence à durer. Certaines tournées devraient donc reprendre dès demain, mais pas forcément celles des secteurs où les accumulations de déchets sont les plus critiques. Par ailleurs, plusieurs maires de l’agglo (notamment le maire de Mérignac Alain Anziani) ont pris hier des arrêtés municipaux d’insalubrité, comme l’avait fait Alain Juppé la veille. Tous demandent à la Métropole des solutions rapides.•

Photo : Des agents grévistes attendaient hier leurs représentants syndicaux pendant les négoci © fabien cottereau / Sud Ouest