Hier matin, le préfet de Région, Pierre Dartout, a tenu sa conférence de presse de rentrée. La semaine dernière, le gouvernement avait annoncé que le démantèlement de la jungle de Calais se traduirait par la création de 8 000 places d’accueil  pour les migrants en région. En Nouvelle Aquitaine, 900 places doivent être créées d’ici mi-octobre. Elles s’ajoutent aux 500 existantes. 

Le préfet a résumé en deux mots les grands principes de cet accueil : «humanité» et «équilibre». Les 12 départements de la Nouvelle Aquitaine participeront tous à cet effort d’accueil. Toutes les communes sont potentiellement susceptibles d’héberger des migrants qu’elles soient «touristiques, urbaines ou rurales. Quand un pays comme le nôtre est confronté à de tels enjeux, c’est toute la Nation qui est concernée. Aucun territoire n’est exclu», a-t-il insisté.

Pierre Dartout a confié à chacun des préfets de département la mission de trouver des sites d’accueil. «En Gironde, on réfléchit à une dizaine de lieux», a-t-il dit. Les bâtiments qui seront sélectionnés devront répondre à certains critères comme la proximité avec les services et les transports ou l’accessibilité aux associations à vocation humanitaire.

Zéro euro pour les communes

Le représentant a coupé court hier matin à certaines déclarations sur la durée d’accueil des migrants. «La durée devrait être de deux à trois mois, ce qui correspond à la durée de la procédure d’examen des dossiers de demandeurs d’asile.» Et d’insister sur le fait que l’accueil ne coûtera rien aux communes concernées. L’Etat en assumera la charge. Ce seront des associations qui assureront la gestion de ces sites.

La question des flux migratoires a une incidence sur les demandes d’asile et les reconduites à la frontière. En Gironde, en 2015, 1850 demandes d’asile ont été déposées pour la première fois. Pour l’année 2016, 1630 ont déjà été comptabilisées au 22 septembre. Par ailleurs les reconduites à la frontière sont en hausse de 7% au regard de 2015.

Retard pour le logement social

Lors de cette conférence de rentrée, le préfet de Région a aussi insisté sur le fait que la Nouvelle Aquitaine n’était pas très bonne élève en matière de logement social. 6 communes sont en deça du seuil exigé en Gironde. Elles ont ainsi perdu leur droit de préemption, transféré de fait au préfet du département. 62 autres, également déficitaires, ont accepté un plan pluriannuel de rattrapage. • 

Photo: Le préfet Pierre Dartout a insisté hier matin sur le fait que tous les territoires devaient participer ©Stéphane Lartigue / Sud Ouest