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Bordeaux cherche des places pour les migrants PDF Imprimer Envoyer
Mardi, 27 Septembre 2016 06:00

CONSEIL MUNICIPALSOGB

Bordeaux accueillera-t-elle de nouveaux réfugiés ? « Nous devons les uns et les autres faire des efforts. » Interrogé en conférence de presse avant le Conseil municipal hier sur l’accueil de réfugiés, le maire de Bordeaux, président de Bordeaux Métropole et candidat à la primaire de la droite et du centre, Alain Juppé, a détaillé sa position.

« Nous devons rouvrir les discussions avec le Royaume-Uni et réviser les accords du Touquet », a-t-il indiqué, rappelant que lui aussi s’était rendu, comme c’est à la mode en ce moment dans le milieu politique, dans la « jungle » de Calais il y a quelques mois pour prendre le pouls de la situation. 

« J’ai demandé que l’on recense les terrains et bâtiments disponibles dans la métropole » , a-t-il poursuivi. Puis questionné sur le vote en défaveur de l’accueil de 50 migrants par le conseil municipal d’Arès en fin de semaine dernière, il a simplement répondu. « Je remarque que ce sujet n’est pas une question de gauche ou de droite. »

Deux voeux contradictoires

La situation aurait pu en rester là. Quelques instants plus tard, en séance plénière du Conseil municipal, le maire a été pris à partie entre deux voeux. L’un émanait des élus du Front National, demandant une « ville sans migrants » et estimant que Bordeaux avait déjà « assez donné » dans le domaine. De l’autre côté de la salle du Conseil municipal, élus socialistes et écologistes demandaient au contraire que la Ville de Bordeaux « prenne sa part » - expression empruntée à la fois à Michel Rocard et au mouvement des Colibris - dans l’accueil des migrants. Et de citer en exemple les communes du Bouscat et de Mérignac dans la métropole.

Le maire a refusé tout net la proposition des frontistes car « elle s’oppose à l’accueil des migrants ». Il n’a pas voulu non plus accepter en l’état celle des élus de gauche. « Les sites mis à disposition doivent l’être pour les demandeurs d’asile. Ils doivent également être de petite taille et en accord avec les maires », a-t-il insisté.

Prudence dans les propos

Jeudi dernier, lors de sa conférence de presse de rentrée, le préfet de Région, Pierre Dartout a annoncé que la Nouvelle-Aquitaine allait accueillir 900 migrants supplémentaires. Une décision prise dans le cadre de la fermeture des camps de réfugiés à Calais. Le lendemain, Alain Juppé a raconté avoir rencontré le préfet sur le sujet et entamé un travail pour recenser plusieurs sites sur le territoire bordelais. « Je rappelle que Bordeaux a déjà fait un effort en accueillant depuis plusieurs mois des demandeurs d’asile avenue de Lattre de Tassigny.  Pessac aussi participe à cet effort. Sur réquisition du préfet, un lieu a été ouvert pour accueillir des réfugiés. » Un détail glissé de manière pas anodine, ces deux villes étant dirigées par des maires du parti Les Républicains. 

Alors que l’écologiste Pierre Hurmic lui tendait la perche sur « l’attitude honteuse » du conseil municipal d’Arès qui s’est prononcé contre l’accueil de réfugiés dans un ancien centre de vacances sur son territoire, Alain Juppé n’a pas répondu, ne souhaitant pas prendre position. Mais de préciser qu’il transmettra au préfet les lieux potentiels pouvant accueillir des migrants à Bordeaux dès que possible.

Laurie Bosdecher

Photo: Pour ce conseil de rentrée, le groupe des élus socialistes et écologistes était au complet ©Guillaume Bonnaud / Sud Ouest

 

 

 

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