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Tombottom, le surfeur qui filme le souffle des vagues PDF Imprimer Envoyer
Mercredi, 28 Septembre 2016 06:00

TomBottom SO FCTombottom a grandi. Ce samedi, il présente à la caserne Niel (1) sur la rive droite de Bordeaux son deuxième film de surf « Second souffle », tourné l’hiver dernier au Maroc. Le jeune homme; 26 ans, s’est fait connaître l’an dernier grâce à un premier documentaire « Alombre » à mille lieux des clichés du surf business.

Pour la première projection du film tourné dans son Médoc natal, 1500 personnes s’étaient pressées à Darwin pour s’immerger dans les lumières des vagues et des pins. Dans son film de 37 minutes, Tombottom racontait l’histoire de quatre surfeurs. 

Son regard singulier a séduit plusieurs jurys de festivals européens et des compagnies aériennes. « Alombre » a depuis un an été diffusé sur des chaînes étrangères et proposé dans le bouquet de documentaires dans des avions long courrier.

Avec l’argent récolté grâce au film, Tombottom s’est envolé au Maroc en février dernier. Il a suivi pendant deux mois six surfeurs ayant entamé une nouvelle vie après une carrière dans le milieu professionnel. Le jeune homme a repéré les lieux, tourné et monté les images, composé et mixé la musique. Le tout, en un temps record. Il devait se libérer pour la saison estivale.

Lumières ocres du Maroc

Tombottom s’appelle dans la vraie vie Thomas Queyraud. Le jeune homme, 26 ans, donne des cours de surf à Carcans pour gagner sa vie et consacre son temps libre à sa passion: filmer les vagues et les surfeurs. « J’ai tout appris moi-même » raconte-t-il avec une grande humilité. 

Pour « Second souffle », Tombottom s’est adapté au format télé. Son documetnaire dure 52 minutes. «Les distributeurs m’avaient fait ce reproche pour “Alombre”.», souffle-t-il. Toutes les scènes du documentaire ont été tournées dans la région de Tarazoute, capitale du surf au Maroc. « Ce tournage a été assez compliqué, explique-t-il. J’étais souvent à contre-jour. Les habitants du Magrheb ont également un rapport un peu compliqué à l’image. On ne peut pas filmer les visages. »

Pendant deux mois, l’autodidacte n’a rien lâché, sillonnant les plages, même sous la pluie. «Un de mes plus beaux souvenirs de tournage est un jour de flotte. Un jeune homme Sofiane, que j’ai rencontré là-bas, a bien voulu tenir un parapluie au-dessus de moi et ma caméra pendant toute une journée pendant que je filmais. »

Tombottom estime avoir franchi une étape dans ce nouvel opus. «Graphiquement, j’ai progressé. Les couleurs de ce film sont aussi très différentes du premier, assez sombres. Là, on voyage dans les bruns, les rouges et les bleus».Le Médocain regarde déjà de l’autre côté des Amériques. Il aimerait tourner la troisième partie de cette série dédiée aux ex-surfeurs pros dans l’océan Pacifique. •

Laurie Bosdecher

(1) Samedi à partir de 19h à Darwin, caserne NieI, 87 quai de Queyries à Bordeaux. Expositions de photos sur le tournage, DJ set. Projection de «Second souffle» à 21h. Entrée: 5€ (pas de prévente).

Photo: Tombottom, alias Thomas Queyraud, réalisateur et professeur de surf à Carcans © Fabien Cotereau / Sud Ouest

 

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