70 500 étudiants sont inscrits pour l’année 2016-2017 à  l’Université de Bordeaux et à l’Université de Bordeaux Montaigne. Dans ces deux structures, « les effectifs devraient afficher une tendance à la stabilisation », a indiqué le recteur de région académique Olivier Dugrip lors de sa conférence de presse de rentrée mardi. Cette situation contraste avec les chiffres nationaux. Presque partout en France, le nombre d’étudiants est en hausse.

Amphis surchargés et filières saturées restent néanmoins d’actualité dans les deux universités bordelaises. Droit, santé, psycho et Staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives) sont particulièrement touchés. à l’issue de la première année, le concours en santé écrème les effectifs. Aussi, pour la première fois, certains étudiants post-bac en médecine ont été délocalisés sur l’université de Pau. En droit, 70% des étudiants échouent aux examens en première année de licence.En psycho et en Staps, un système de tirage au sort a été mis en place.

Internationalisation

L’Université de Bordeaux est en pleine mutation. L’état a alloué 475 millions d’euros pour la rénovation et la construction de locaux (opération Campus). L’Université a aussi été labellisée au printemps dernier « initiative d’excellence » (IdEx). Objectif: faire de Bordeaux un site majeur européen en terme de pluridisciplinarité et d’innovation. Pour y parvenir, une enveloppe de 700 millions d’euros, à répartir entre trois sites en France, dont Bordeaux, a été octroyée par l’état. 

Dans le cadre du contrat de plan état-Région, l’Université de Bordeaux bénéficie aussi d’une aide financière de 190 millions sur la période 2015-2020. Ces subventions vont notamment servir à la réhabilitation de l’IUT de Bordeaux à Gradignan et à la reconstruction du restaurant universitaire de Bordeaux Carreire.

Du côté de Bordeaux Montaigne, cette rentrée rime avec nouveautés avec plus de doubles diplômes et une internationalisation des formations. Il est par exemple possible de suivre une licence en anglais-philosophie ou langues et cultures du monde.

A l’IEP (institut d’études politiques), les travaux touchent à leur fin. Le nouveau directeur Yves Déloye inaugurera le nouveau bâtiment de 16 000 m² à la fin de l’année. L’école en profite pour changer son identité visuelle et accentue sa volonté de professionnaliser ses masters.

Photo: 70500 étudiants - 54 000 à l'Université de Bordeaux et 16 500 à Bordeaux Montaigne - viennent de faire leur rentrée ©Laurent Theillet / Sud Ouest