Vendredi dernier, en conseil métropolitain, les élus ont confié à Nicolas Michelin la mise en œuvre du projet urbain dit de La Jallère. Ce secteur comprend un vaste territoire de 95 hectares allant de la rocade nord au niveau du Pont d’Aquitaine au golf de Bordeaux. Il est situé à proximtié du parc des expositions et du nouveau stade.

L’urbaniste et architecte, déjà pilote de la profonde transformation du quartier des Bassins à flot, a trois ans pour définir les grandes lignes de l’aménagement de ce périmètre. La délibération, votée à la majorité, a fait bondir les élus écologistes. 

Une grande partie du territoire à l’étude est classée en zone humide. Le terme de Jallère tire d’ailleurs son nom des jalles. Ces petits cours d’eau ou fossés sont nombreux dans le secteur. Riches en faune et en flore, ils permettent de drainer les zones marécageuses.

Nicolas Michelin connaît déjà ce territoire. En 2014, pour le compte de la métropole, il s’était vu confié une première étude. Pour contourner l’obstacle de la zone humide, inondable et donc inconstructible, l’urbaniste avait proposé de construire des maisons sur pilotis. Il avait aussi imaginé des clairières densément construites en leur centre et ceinturées par des arbres, chacune étant dédiée à un type d’activités (logements, bureaux, loisirs, etc.). Outre 1200 logements, il avait suggéré la construction de plusieurs milliers de mètres carrés de bureaux et une école. A l’époque, les élus écologistes bordelais étaient déjà sortis du bois pour dénoncer le projet.

Avec cette nouvelle mission, le professionnel doit définir les conditions techniques, juridiques et financières de la faisabilité du projet. Selon le quotidien « Sud Ouest » qui y consacrait un dossier dans son édition d’hier, l’ilôt de la Jallère ne ferait pas non plus l’unanimité dans les rangs de la majorité d’Alain Juppé, maire et président de Bordeaux Métropole.• 

Photo: Le projet prendrait forme dans le secteur dit de La Jallère ©Claude Petit/ Sud Ouest