La semaine dernière en conseil municipal de Bordeaux, les élus ont été amenés à se prononcer pour la vente de hangars municipaux situés dans l’ilôt Carton-Tassigny. Ce vaste site en friche, avenue Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, à la lisière de Bordeaux et Mérignac, appartient en partie à l’Etat et à la Ville de Bordeaux.

Cette dernière va céder au groupe immobilier Pichet son terrain et ses hangars désaffectés pour une somme de 1,55 million d’euros début 2017. Le constructeur prévoit d’y faire pousser 54 logements dont 13 sociaux.

La transaction dérange les élus d’opposition. A deux titres. Les socialistes ont questionné lundi dernier les élus de la majorité sur la forme, se demandant pourquoi ce bien municipal n’avait pas été mis aux enchères. Pour eux, ce système était pourtant « la règle » en la matière. C’est une commission ad hoc qui a choisi le groupe Pichet. D’autres investisseurs avaient postulé: « Icade, Eiffage, Domofrance et Nexity, a précise le maire-adjoint de quartier, Pierre Lothaire. Le groupe Pichet a été choisi dans le cadre d’un appel à projet restreint. »

Les élus écologistes ont eux aussi tiqué, estimant que ce vaste terrain de 5000 m2, dont les hangars servaient autrefois de dortoir aux anciens tramways, aurait pu servir à un projet d’agriculture urbaine.

Plus généralement, l’opposition socialiste et écologiste aurait aimé une réflexion globale sur le devenir de l’ensemble de la friche appartenant à la Ville et à l’Etat. En 2012, la mairie avait un temps imaginé y construire une école et une crèche.•

Photo: Les hangars abritaient autrefois les tramways bordelais ©Quentin Salinier / Sud Ouest