Ils en attendaient 10 millions. Un peu plus de 7 millions de visiteurs sont venus faire du shopping dans la Promenade Sainte-Catherine depuis un an. Le centre commercial  à ciel ouvert fête son premier anniversaire ce week-end.

« Nous avons ouvert dans un contexte particulier. Les attentats de novembre 2015, les fouilles systématiques obligatoires à l’entrée ne nous ont pas aidé. Mais nous sommes satisfaits du niveau de fréquentation », relate Vincent Mauvage, directeur du centre commercial.

Les 35 cellules de la Promenade Sainte-Catherine sont toutes occupées aujourd’hui. Le site peut compter sur des locomotives comme Lego, Stradivarius, Starbucks, Citadium ou Berschka, enseignes qui n’étaient pas encore présentes à Bordeaux. D’autres magasins connaissent des débuts plus difficiles, « notamment ceux dédiés à l’équipement de la maison », dit Vincent Mauvage.

Clientèle assez jeune

La clientèle de la Promenade Sainte-Catherine est assez jeune: 36 ans en moyenne. Elle vient principalement de l’agglomération. L’entrée la plus fréquentée est celle qui donne sur la rue Sainte-Catherine. Entrée « pas assez visible , au goût du responsable des lieux. « Nous réfléchissons à une mise en scène avec des artistes locaux. » Pour lui, pas besoin d’aller chercher de nouveaux clients à des kilomètres. Ils sont là, à quelques mètres. 

Selon une étude menée par le centre commercial, 20% des passants de la rue Sainte-Catherine feraient un détour par la Promenade. Le taux monte à 30% pour les passants de la rue Porte-Dijeaux. La Promenade est vue comme une « pause dans la ville », un « espace tranquille » et même une «oasis urbaine» selon  les chalands ayant répondu au questionnaire de satisfaction du centre. La terrasse avec sa fontaine sèche est particulièrement appréciée. « Nous sommes au coeur du carré commerçant du centre-ville, avec les Galeries,  la Fnac, H&M, Zara, Apple et maintenant Uniqlo », estime Vincent Mauvage. Pour lui, la fréquentation; surtout concentrée les samedis et dimanches, a encore de belles marges de progression.

Points à améliorer : la restauration. Les visiteurs disent qu’il manque une brasserie traditionnelle. Les habitants des appartements au-dessus du centre commercial préféreraient sûrement cette option aux fast-foods. Il flotte souvent une odeur de frite grasse au-dessus de la terrasse.•

Laurie Bosdecher

Photo: 60 000 visiteurs s’étaient pressés dans le centre lors du week-end d’ouverture en 2015 ©Archives Fabien Cottereau / Sud Ouest