Ils disent se sentir « incompris ». « Annuler la Zombie walk, c’est comme si on interdisait le carnaval ou Halloween. Nous ne faisons que nous déguiser. Il n’y a rien de macabre dans notre démarche. » 

Franck Bonhomme parle au nom de l’association Burdigala Corporation qui organise depuis 2010 la Zombie walk une fois par an en octobre dans les rues de Bordeaux. Avec plusieurs fervents défenseurs de la culture zombie et de cet événement, il a organisé hier matin une conférence de presse aux Vivres de l’art, dans le quartier de Bacalan.

Le 4 octobre dernier, le préfet a écrit au président de l’association lui demandant de reconfigurer la manifestation prévue le 22 octobre sous la forme d’un rassemblement dans un lieu protégé par des barrières Vauban en raison de l’état d’urgence. « Une Zombie walk sans marche n’est plus une Zombie walk », relève Sylvain Delord, du collectif ZK Sphère  « Nous avions pourtant revu et raccourci le parcours », renchérit Franck Bonhomme.

Les organisateurs veulent maintenir la marche telle qu’ils l’avaient prévue. Souhaitant jouer le jeu de l’apaisement et d’une meilleure compréhension de la culture qu’ils défendent, ils ont programmé une Zombie week. Elle démarre ce samedi aux Vivres de l’Art avec le Z Fest de 14h à 22h. Jeux de plateau, jeux de rôle, concert, diffusion de films, immersion dans la réalité virtuelle sont programmés. 

«La culture zombie est à la croisée de nombreuses formes d’art, dit Sophie Turnes, spécialiste en maquillage. Les institutionnels n’ont pas bien compris que derrière ce mouvement, il y a des artistes, des créatifs, du business et des emplois.» La Zombie week se déclinera dans divers lieux de la ville jusqu’au 22 octobre. • LB

Programme sur 

www.zombie-week.com