« Notre collecte est un moment très important pour nous. Elle est même indispensable ». Hier après-midi, les bénévoles de la Banque Alimentaire de la Gironde ont lancé leur appel annuel. La collecte nationale de denrées alimentaires de l’association a lieu les 25 et 26 novembre.

« En Gironde, elle représente environ 10 % des tonnages que nous allons distribuer en 2017 », avance Jean-François Runel Belliard, le président. 

L’association espère récupérer 500 tonnes de produits dans les 300 supermarchés et hypermarchés du département participant à l’opération. L’an dernier, seules 385 tonnes ont été collectées. « Le contexte ne nous a pas aidé. Nous étions quinze jours après les attentats », souffle le vice-président en charge de l’opération Jean-Pierre Berthet.

Depuis trois mois, des équipes sont sur le pont pour organiser les opérations. 3000 bénévoles seront postés aux caisses. « Il nous manque encore des bras », dit le chef d’orchestre. Les volontaires sont les bienvenus pendant ses deux jours (¹).

Les entreprises participent aussi

Pas de sacs en plastique distribués cette année. Nouvelle législation oblige. « Pâtes,  riz, farine, sucre, plats cuisinés, conserves, voilà ce que nous cherchons. Les supermarchés avec lesquels nous travaillons sont au courant. Ils vont approvisionner en conséquence les rayons. » 

Après la collecte, il faut transporter les produits. Les 25 et 26 novembre, 70 camions et semi-remorques feront la navette entre les lieux de grande distribution et le siège de la Banque alimentaire, boulevard Alfred-Daney à Bordeaux. 

Viendra ensuite le temps du tri qui mobilise des lycéens, des étudiants, des bénévoles par dizaines encore et toujours. « Nous préparons l’entrepôt en conséquence. Il y a trois semaines de travail », explique Jean-Pierre Berthet. Les volontaires mettent les pâtes avec les pâtes, l’huile avec l’huile et trient les denrées en fonction de leur date de péremption.

Tous les vivres achetés et donnés par les habitants dans le département resteront en Gironde. Ils seront distribués l’an prochain aux 132 associations avec lesquelles travaille la Banque Alimentaires et qui apportent une complément alimentaire à 18 000 bénéficiares par semaine. « Ce chiffre ne faiblit pas. Nous avons de plus en plus de familles monoparentales et de retraités », expose Jean-François Runel Belliard. Face à la baisse des dons de produits secs en novembre 2015, les rations ont été complétées par des produits frais ces derniers mois.

Pour la première fois cette année, des entreprises participent à l’opération. Suez, Orange ou la Banque populaire organisent des collectes au sein de leurs locaux. Le campus 114, rue Lucien-Faure, incite jusqu’à fin novembre ses étudiants à donner au sein même de leur école. Des salariés d’entreprise et des joueurs de basket des JSA viendront également aider au tri en décembre.•

Laurie Bosdecher

(¹) Infos au 05 56 43 43 76

Photo : Jean-François Runel Belliard et Jean-Pierre Berthet, hier, à la Banque Alimentaire © LAURENT THEILLET / SUD OUEST