Les choses doivent se préciser dans les jours ou les semaines pour l’avenir de l’hôpital Robert-Picqué. Ce sont en tout cas des sources médicales qui l’affirment, alors que la grande muette reste... muette quant au devenir précis de son hôpital d’instruction des armées..

Entérinée en 2012, le “projet Bahia” lie par une convention de Groupement de coopération sanitaire Robert-Picqué à Villenave-d’Ornon et son voisin à 900 mètres, la maison de santé protestante Bagatelle à Talence. Une collaboration favorisée par le fait que Picqué s’est au fil du temps ouvert au service de santé public. Ainsi, il est aujourd’hui le deuxième site d’urgence public de la Métropole avec 24 000 admissions en médico-chirurgical et 5 800 en dentaire en 2015. Mais certaines activités comme l’endoscopie digestive ou l’ophtalmologie sont assurées en partenariat avec Bagatelle, la dermatologie chirurgicale par des praticiens du CHU de Bordeaux. Mais ces jours sont comptés.

En effet, le plan national SSA 2020 de restructuration des hôpitaux militaires prévoit que Picqué se recentre sur sa « fonction de Défense » – les traumatismes et maladies des soldats. Il est donc prévu que la majeure partie de l’activité médicale et chirurgicale bascule au sein de Bahia, « un projet commun ancré dans le territoire de Bordeaux-Sud avec la création d’un monosite civilo-militaire » à Bagatelle. 26 projets architecturaux sont en lice pour la refonte de Bagatelle, avec notamment une extension prévue pour accueillir l’hôpital de jour et une maternité, pour des travaux échelonnés entre mi-2018 et l’été 2021.

Quid des transferts de personnel et de la création d’emplois sur ce futur grand pôle de l’agglo ? C’est ce qui reste à déterminer. Aura-t-on des réponses d’ici à la fin de l’année ? •

Photo : © Archives Stéphane Lartigue / Sud Ouest