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Le préfet de la Gironde affiche sa fermeté sur le logement social PDF Imprimer Envoyer
Vendredi, 20 Janvier 2017 06:00

« La liberté d’expression ne s’use que quand on ne s’en sert pas », telle est la devise du journal satirique « Le Canard Enchaîné ». Le préfet de région, Pierre Dartout a repris à son compte l’expression hier matin lors de ses vœux à la presse, pour évoquer le droit de préemption que peut exercer l’Etat quand les villes ne répondent pas aux objectifs en terme de logements sociaux.

En 2016, l’Etat a usé à neuf reprises de ce droit en Gironde dans des communes dites “carencées”, c’est-à-dire qui n’ont pas atteint les quotas de logements sociaux exigés par la loi SRU et qui n’ont pas fait d’efforts pour y parvenir. A Coutras, Saint-Denis-de-Pile, Le Pian-Médoc, Cadaujac et Izon, des terrains ont ainsi été réservés et achetés par l’Etat. Sur ces sites, plusieurs dizaines de logements ont pu ou vont être construits.

« Le sujet des logements sociaux est sensible dans les départements dont la démographie est en forte progression, a dit le préfet. C’est notamment le cas dans les départements du littoral, comme la Charente-Maritime, la Gironde, les Pyrénées-Atlantiques et les Landes dans une moindre mesure.»

9 terrains préemptés

Ne pas construire assez de logements sociaux peut « poser des problèmes en terme de cohésion sociale. Cela pénalise aussi les jeunes salariés qui, en raison des prix élevés de l’immobilier, n’arrivent plus à se loger. »

En citant des exemples précis de communes qui n’avaient pas joué le jeu, Pierre Dartout a donné le ton. L’Etat ne lâchera pas sur ce sujet en 2017. « Nous avons encore des efforts importants à faire dans ce domaine. Je souhaite que les collectivités facilitent les choses », a-t-il insisté.

Lors de cette conférence, le préfet est également revenu sur l’hébergement d’urgence et le plan grand froid. « En Gironde, nous avons ouvert près de 300 places supplémentaires dans le cadre du dispositif hivernal. Il a notamment fallu reloger les familles qui vivaient dans des squats et que nous avons mises à l’abri. Un gymnase a par exemple été réquisitionné au Grand Parc. »

Toujours dans le domaine du logement, Pierre Dartout a aussi cité des communes bonnes élèves : celles qui ont accepté et travaillé main dans la main avec la préfecture pour accueillir des migrants en provenance de la jungle de Calais l’automne dernier. Mérignac, Bègles, Bordeaux, Carcans ont été félicitées. Sur ce sujet sensible, le préfet a préféré ne rien dire sur celles qui, au contraire, ont refusé l’accueil de réfugiés. « Mais globalement, dans la région, cela s’est bien passé, a-t-il relevé. A la différence d’autres territoires. »

Laurie Bosdecher

Photo : Le préfet Pierre Dartout a cité hier les communes mauvaises élèves © ARCHIVES QUENTIN SALINIER / SUD OUEST

 

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