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Insertion : lancé à Bordeaux, le dispositif TAPAJ devient national PDF Imprimer Envoyer
Vendredi, 29 Novembre 2013 08:00

TAPAJj

Mis en place à Bordeaux depuis trois ans, le dispositif TAPAJ, qui permet de rémunérer des jeunes en errance par des contrats de travail à la journée, s’apprête à se structurer au niveau national. Le point sur cette nouvelle phase avec Jean-Hughes Moralès et Agnès Creyemey, éducateurs de rue au sein du Comité Etude Information Drogue (CEID), qui pilote le projet sur Bordeaux.

En quoi consiste le dispositif TAPAJ ?


Jean-Hughes Moralès : Cela veut dire «Travail alternatif payé à la journée». C’est un dispositif qui permet aux jeunes de 18 à 25 ans en errance, d’accéder à un travail à la journée. Ils bénéficient d’un vrai contrat de travail et le soir même, après leur travail, ils obtiennent un chèque qu’ils peuvent retirer en espèces à la poste. Le contrat est souple car si un jeune ne veut faire que 2h de travaux, il n’est payé que deux heures. L’idée est de faire de la revalorisation sociale, que les jeunes trouvent une valeur ajoutée à ce qu’ils font. Nous sommes en partenariat avec plusieurs acteurs; comme la Fondation Auchan, qui nous a d’abord donné un apport financier puis des contrats de travail, puis la mairie de Bordeaux, qui a cru au projet dès le départ, et aussi avec la SNCF, qui propose des missions d’élagage, ou encore ERDF.



Quel est l’enjeu de la structuration nationale du dispositif TAPAJ, qui se profile ?

J.H. Moralès : Nous en parlerons lors d’une journée que nous organisons le 9 décembre (à l’auditorium du CAPC à Bordeaux, ndlr). La Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie a repéré le projet TAPAJ comme étant innovant et veut aider à le transposer au niveau national, à l’essaimer sur d’autres villes. C’est une belle réussite pour nous. La Fédération Addiction, qui réunit la plupart des acteurs en addictologie va pouvoir cartographier le territoire sur les villes susceptibles de mettre en place le dispositif. Paris, Toulouse, Metz, Nice, Strasbourg, Pau ou Marseille s’y intéressent. 



Qu’est ce que cette ouverture va impliquer ? 


Agnès Creyemey : On va proposer aux villes d’entrer dans TAPAJ France mais elles devront respecter la charte du dispositif tel qu’il est déjà appliqué ici. 


J.H Moralès : L’intérêt, c’est aussi de pouvoir avoir une puissance d’interlocution auprès des entreprises pour faire un effet boule de neige, que chaque partenaire puisse ensuite amener un peu de son réseau local. Au printemps, on proposera un site TAPAJ France, financé par la fondation Orange, qui permettra de mettre en valeur les partenaires proposant des missions TAPAJ. Cela pourra être présenté sous forme de cartographie. On va aussi créer un blog des tapajeurs.• 


Recueilli par EM.



 

Photo : Agnès Creyemey et Jean-Hugues Moralès © EM

 

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