Ouverte au mois de septembre dernier, dans l’ancien centre de tri postal de Bègles, la Cité Numérique préfigure l’avenir de ce lieu dans les années qui viennent.

Pour l’instant, le bâtiment délaissé par les postiers est resté dans son jus. Seul un grand panneau noir et vert accroché à la façade indique le lieu. A l’intérieur, une vingtaine d’entrepreneurs de l’économie numérique comme Marbotic (lire par ailleurs), auparavant installés à l’auberge numérique de Bacalan, se serrent dans des bureaux mal chauffés et mutualisent leurs moyens pour s’offrir une machine à café. 
Mais d’ici quelques mois, la Cité devrait devenir une véritable vitrine de la filière numérique qui aura vocation à rayonner bien au-delà de l’agglomération bordelaise. 
Ce projet, porté en partenariat par la CUB, la ville de Bègles, la région Aquitaine et Euratlantique, entre dans une phase concrète avec l’acquisition des locaux. Désormais propriété de l’établissement public d’aménagement (EPA) Euratlantique, le bâtiment va pouvoir être transformé et adapté. La mission a été confiée à l’architecte Alexandre Chemetoff, auteur notamment de la métamorphose de l’île de Nantes. « L’ancien centre de tri postal a une architecture très massive. Nous allons en conserver la structure et le reconvertir », explique Antoine Monnerie, urbaniste et directeur du projet chez Euratlantique. Des percées vont être réalisées dans le bâtiment pour y apporter de la lumière naturelle. Il va également être surélevé de manière à s’intégrer dans la 
dynamique urbaine du quartier Saint-Jean Belcier et des Terres-Neuves.


Incubateur d’entreprises


C’est AEC (Aquitaine Europe Communication) ,l’agence régionale dédiée aux initiatives numériques, qui sera chargée d’animer la future Cité Numérique. On y trouvera notamment une pépinière d’entreprises, un incubateur et un espace de co-working. Les entreprises hébergées sur place paieront un loyer mais les plus jeunes en phase de développement pourront être aidées. La Cité Numérique développera également un volet pédagogique pour toucher le grand public et pourra assurer des formations courtes à destination des professionnels. « Ces contenus sont évidemment destinés à évoluer en lien avec la communauté numérique locale car le projet est encore en construction », précise Antoine Monnerie. Les choses se précisent pourtant. Le permis de construire devrait être déposé au printemps prochain. Et les travaux pourraient débuter à la rentrée 2014 pour une livraison fin 2015. •


Stéphanie Lacaze

Photo : La cité numérique a pris place dans l'ancien centre de tri postal © SLA