L’alerte pollution sur la CUB a été levée hier par Airaq, l’organisme chargé d’analyser la qualité de l’air. Mais si on respire mieux, le phénomène reste exceptionnel par son ampleur et sa durée. Explications.



• L’alerte à la pollution aux particules a duré une semaine. La procédure a été déclenchée le 4 décembre car la présence de particules fines a atteint le seuil de 50 microgrammes par m3. Ensuite, ce taux a augmenté jusqu’à 80 microgrammes par m3 qui est le seuil d’alerte à partir duquel des mesures de précaution sont recommandées. Ensuite le phénomène a duré toute la semaine en oscillant entre seuils d’alerte et seuils d’information. Ce qui est exceptionnel à Bordeaux. Généralement lors de pics de pollution on assiste à une montée puis une descente des taux de particules en suspension. Mais cette fois, les taux se sont maintenus à un niveau très élevé sur une durée assez longue.



• Cette pollution est due aux conditons météo. Comme il a fait très froid, on a beaucoup chauffé. Le chauffage au bois est le principal responsable de l’émanation de particules fines. Mais on a aussi davantage utilisé la voiture que l’on a fait chauffer le matin avant de partir. En plus, les fortes amplitudes thermiques relevées entre la nuit et le jour associées à l’absence de vent, ont créé une sorte de cloche qui a emprisonné les polluants au dessus de l’agglomération.



• Cette pollution a des conséquences sanitaires immédiates sur les personnes dites à risque, les enfants, les personnes âgées ou les asthmatiques. Cela peut se traduire par des irritations de la gorge ou des irritations oculaires mais aussi des maux de tête ou une toux. Elle a aussi des conséquences à plus long terme et peut entraîner le développement de maladies cardio-respiratoires et même de certains cancers. Car ces particules sont reconnues comme un cancérogène certain. Enfin, il est recommandé d’éviter toute activité sportive de plein air en cas d’alerte car les effets nocifs sont multipliés. Les conditions météo de ce week-end devraient permettre de disperser la pollution. Mais une nouvelle alerte pourrait être lancée en début de semaine prochaine avec le retour du beau temps froid. •SLA


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Photo : les stations comme celle-ci mesurent la quelité de l'air ©DR