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L’inquiétude monte d’un cran à l’ESPE PDF Imprimer Envoyer
Mardi, 17 Décembre 2013 07:00

Certains sont venus de Mont-de-Marsan, d’autres de Périgueux et de toute la région. Aux côtés de leurs homologues bordelais, mais aussi d’enseignants et du personnel des cinq établissements aquitains, les étudiants de l’ESPE (Ecole supérieure du professorat et de l’éducation), nouvelle appellation des ex-IUFM, ont manifesté leur inquiétude, hier après-midi à Bordeaux.

Depuis l’ouverture, lors de la dernière rentrée, de ces écoles censées assurer la formation des maîtres, tous dénoncent une « mise en oeuvre à marche forcée, trop rapide et qui n’a pas laissé de place à la concertation.» En toile de fond, la crainte que ces IUFM nouvelle formule ne soient plus « une école forte, de plein droit », mais une entité diluée au sein de l’université.
La crise était latente et un événement, le 5 décembre, est venu conforter leurs pires craintes.

« Pas de vision sur l’avenir »
Ce 5 décembre, le conseil d’école devait donner un avis indicatif concernant le futur directeur de l’établissement. Personnels, enseignants et étudiants souhaitaient que Philippe Girard, longtemps directeur du défunt IUFM et garant de l’esprit de l’école, soit désigné.
Mais à 15 voix contre 13, c’est un universitaire Breton extérieur à l’établissement, Jacques Mikulovic, qui a été choisi, grâce aux votes des représentants désignés par l’Université de Bordeaux et le rectorat, deux organismes qui sont désormais parties prenantes dans la gouvernance de l’ESPE : « on craint que le projet d’accréditation de l’école soit mis en cause dans les prochaines semaines, peste Christophe Miqueu, maître de conférence à l’ESPE de Bordeaux et porte-parole du comité de vigilance qui s’est mis en place dès octobre au sein de l’établissement. Nous souhaitons un véritable service public de formation des maîtres et nous refusons de devenir des sous-traitants. C’était ce projet que portait Philippe Girard. Là, on n’a pas de vision sur l’avenir. On est très inquiets.»

Un « gestionnaire de l’austérité »
Ces réserves, Martine Joubert, administratrice provisoire de l’ESPE, et sept autres grands responsables de l’école, dont les directeurs des établissements des quatre autres départements aquitains, les partagent. Suite à la décision du Conseil d’école, ils ont démissionné : « le recteur a refusé ma démission, souffle Martine Joubert. Le souci, c’est qu’il y a une volonté de rompre avec le passé et je suis une ancienne... Donc je ne symbolise pas cette rupture. Si j’ai démissionné, c’est parce que M. Mikulovic a déclaré qu’il ignorait tout du projet d’accréditation de l’école quand il est arrivé. Pour moi, c’est scandaleux ! Par exemple, il veut que certains cours donnés à Bordeaux soient diffusés par vidéo-conférence dans les autres départements. Dans le projet, il était plutôt question de recruter des enseignants ! C’est un gestionnaire de l’austérité.» « Des cours par vidéo-conférence, ce serait une formation au rabais, déplore Vincent, étudiant à l’ESPE de Mont-de-Marsan. Nous sommes de futurs enseignants. Ce n’est pas logique alors que l’on doit nous apprendre à gérer le contact avec les élèves.»
Hier, une centaine d’étudiants, membres du personnel et enseignants, se sont rassemblés au sein de l’université Bordeaux IV, place Pey-Berland, afin de « faire pression sur les ministres.» Car au final, c’est bien le ministre de l’éducation, Vincent Peillon, et la ministre de l’enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, qui décideront du nom du futur directeur. •

OSF

Photo : Personnels, enseignants et étudiants se sont rassemblés hier place Pey-Berland © OSF

 

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