Certes, l’engouement n’est pas à la hauteur de celui constaté en 2011, année qui précédait l’élection présidentielle, mais dans les derniers instants de 2013, les citoyens de l’agglomération bordelaise se sont massivement inscrits sur les listes électorales.

Le phénomène n’est pas nouveau et la plupart des communes avaient anticipé cet afflux de dernière minute. Alors que deux échéances électorales sont programmées dans les prochains mois, avec les municipales les 23 et 30 mars et les européennes le 25 mai, beaucoup de villes de l’agglomération avaient renforcé le dispositif d’accueil les 30 et 31 décembre. à Bordeaux, le service élections avait ainsi ouvert huit guichets spéciaux dans les salons du palais Rohan. Il faut dire qu’après les présidentielles, fortement médiatisées et pour lesquelles la mobilisation est toujours très importante, le choix du maire, une personnalité dont l’action politique a un impact immédiat sur le quotidien des citoyens, est l’élection la plus attendue.

L’afflux des 30 et 31 décembre
Dans les quatre principales villes de la Communauté Urbaine de Bordeaux, l’afflux annoncé a bien été au rendez-vous, même si l’on n’a pas observé de files d’attentes interminables comme en décembre 2011. « Ce n’était pas mal mais peu par rapport à 2011 », confirme Marie Jalade, responsable du service élection et démographie à la mairie de Bordeaux. Alors que 24 090 personnes s’étaient inscrites sur les listes électorales cette année-là dans la capitale girondine, elles n’ont été « que » 10 250 l’an dernier. « Sur ce nombre, 6293 inscriptions ont eu lieu en décembre, poursuit Marie Jalade. Dont 3887 entre le 21 et la fin du mois et 2195 pour les seules journées des 30 et 31 décembre.» Un phénomène également observé à Mérignac, avec 1063 inscriptions en décembre (sur un total de 2961 en 2013) dont 421 les deux derniers jours. Même tendance également à Pessac et Talence, avec respectivement 588 inscriptions sur 2285 lors de la dernière semaine et 540 sur 1717 du 18 au 31 décembre.

« Quelque chose d’important »
Qui sont ces électeurs qui attendent la dernière minute pour s’inscrire ? Pour l’essentiel, il s’agit de personnes ayant déménagées en cours d’année, à l’image de Bastien, installé à Bruges depuis l’an dernier et qui a attendu le 31 décembre pour s’inscrire : « voter, c’est pour moi l’une des seules possibilités que l’on a de s’exprimer, affirme ce jeune père de famille. En 2011, après un précédent déménagement, je n’étais pas allé m’inscrire et lorsque je me suis présenté au bureau de vote pour l’élection présidentielle en 2012, on m’a dit que j’avais été radié. Je ne voulais pas faire la même erreur. Pour moi, c’est quelque chose d’important.»
Les listes électorales définitives ne seront arrêtées que le 28 février, après trois séries de contrôles (par la commission administrative, une instance réunissant un élu de la ville, un représentant du préfet et un du tribunal de grande instance, par l’INSEE, qui est le « régulateur des inscriptions », puis enfin par la préfecture) concernant la validité des inscriptions et des radiations. • OSF

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Photo : A Bordeaux, 2195 personnes se sont inscrites sur les listes électorales les 30 et 31 décembre © ARCHIVES BORDEAUX 7