L’union fait la force. C’est avec ce proverbe en vue que les forces de gauche et les écologistes ont présenté, hier, un accord sur leur représentation à la CUB, à quelques semaines de l’élection des conseillers municipaux et communautaires qui aura lieu en mars.

Conclu entre élus issus du PS, des Verts, du Parti Communiste et du Parti Radical de Gauche (PRG), cet accord vise à déboucher sur « un projet commun sur les six prochaines années qui sera dévoilé en février »,
annonce le socialiste Ludovic Freygefond. Voulant démontrer leur « capacité à travailler ensemble et à penser avant tout à l’intérêt général », dixit Jacques Guichoux du PRG, il permettra à ces forces politiques d’être 
« unies pour conquérir les villes de la communauté urbaine de Bordeaux et de travailler pour conserver la majorité », a indiqué Ludovic Freygefond. Cet accord visera aussi à « sortir des griffes de l’austérité »,
 juge de son côté Max Guichard, président du groupe communiste à la CUB. Car selon lui, « il faut donner les moyens institutionnels à l’agglomération bordelaise car ceux-ci ne sont pas aujourd’hui à la hauteur de ses ambitions ». L’élu communiste a par ailleurs profité de son élocution pour tacler ses adversaires de droite en disant vouloir « empêcher la conquête d’ Alain Juppé et de ses amis qui serait désastreuse pour nos populations ». 



Six ans d’actions


Les élus de gauche et les écologistes représentés à la CUB ont aussi profité de la présentation de leur accord pour (ré)affirmer leur espoir de gagner les élections communautaires en s’appuyant sur leur bilan au sein de la communauté urbaine. « Nous avons humanisé la CUB », affirme l’écologiste Gérard Chausset. Ce dernier et ses partenaires ont évoqué leurs actions, qu’ils jugent significatives notammment en terme de création de logements sociaux. Ils ont aussi affirmé leur volonté de « poursuivre les efforts engagés pour mailler le réseau du tramway » en ce qui concerne la carte du transport et ont souligné leurs actions de réduction de 10% sur la facture d’eau des habitants. Enfin, ils ont aussi évoqué leur volonté à innover dans le champ environnemental. « C’est une oeuvre sociale qu’on a commencé et qu’on souhaite poursuivre lors de la prochaine mandature », a résumé l’élu D’EELV.



Une future métropole

Passé cet exercice d’auto-satisfaction, les élus de gauche et écologistes ont évoqué leur souhait de voir se réaliser le projet de métropole pour l’agglomération bordelaise. 
« On représente le camp progressiste pour mettre la Cub à l’échelle de ce qu’elle doit être », avance Gérard Chausset. Le socialiste Alain Anziani parle même d’un « message d’espoir ». 
De son côté, Christine Bost, maire PS d’Eysines, a tenu a rappeler que le but de l’ « équation est de porter des projets d’intérêts communautaires tout en restant dans la proximité avec les habitants de nos communes ». Ce qu’a repris en d’autres termes Max Guichard, affirmant que « nos communes doivent être préservées dans leurs compétences » et que « la CUB ne doit pas être une coquille vide ».
 Reste à savoir si cet accord permettra aux membres qu’il concerne de gagner la faveur des électeurs, qui peuvent aussi choisir un autre projet communautaire pour mars prochain : celui de la droite. • EM

Photo : Elus de gauche et écologistes ont conclu un accord sur leur représentation à la Cub © EM