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Pessac : Jean-Jacques Benoît, le maire sortant, en toute confiance PDF Imprimer Envoyer
Jeudi, 23 Janvier 2014 07:00

JJBenoit  Rodolphe CELLIER1545166 750657361628443 1666763156 n1

On prend les mêmes et on recommence ! À Pessac, le scrutin des 23 et 30 mars prochains pour l’élection du maire va furieusement ressembler à celui de 2008.

Jean-Jacques Benoît, le maire PS sortant, va affronter celui qui était déjà son adversaire il y a 6 ans, le conseiller municipal d’opposition Franck Raynal. A l’époque, porté par le bon bilan de ses prédécesseurs (Alain Rousset et Pierre Auger) et l’ancrage solide de la gauche à Pessac, Jean-Jacques Benoît s’était imposé dès le premier tour avec 58% des voix. S’il reste « très prudent » sur le résultat cette année, le maire sortant affirme en tout cas qu’il est « certain de la victoire » de son équipe.  

« Pessac a une identité »
Jean-Jacques Benoît, qui a véritablement commencé sa campagne sur le terrain il y a quelques semaines, estime pour l’instant que « les retours sont positifs ». Le candidat sortant se dit plutôt « bien identifié en tant que maire » lorsqu’il fait du porte-à-porte avec les militants. Quant aux nouveaux habitants qui ne le connaissent pas encore, « ils sont venus à Pessac parce qu’elle leur apparaissait comme une ville dynamique ». Autant de points qui, pour Jean-Jacques Benoît, sont de bon augure pour les résultats du 30 mars.
S’il n’a pas encore totalement fixé son programme, le candidat du PS a déjà dégagé « trois ou quatre idées essentielles » qui sont au coeur de son projet. Il insiste notamment sur l’identité de sa commune : « Pessac est la troisième ville de Gironde. Elle a une originalité, une histoire dans ses paysages, sa manière de vivre. Il n’est pas question que Pessac soit le nouveau Caudéran. » Et le candidat d’afficher clairement son  indépendance, en prévision des calculs de majorité à la communauté urbaine : « On n’est pas là pour faire une majorité à Vincent Feltesse. À la différence du candidat de droite qui est là pour apporter des voix à Juppé. »

« Une alternative crédible »
Franck Raynal, investi par le groupe Communauté d’Avenir et soutenu par Alain Juppé, se dit au contraire très fier de bénéficier d’un appui aussi massif. Pour lui, cela signifie qu’une alternative devient « crédible » à Pessac. « Lors de l’inauguration de ma permanence le 4 janvier, nous avons réuni 300 personnes. Alain Juppé m’a dit "chapeau". On sent que ça prend, que ça s’agrège. » Le candidat de l’opposition est ainsi convaincu que, contrairement à ce qu’il s’était passé il y a 6 ans, « le résultat sera serré » cette fois. « En 2008, je n’étais Pessacais que depuis 3 ans, j’avais beaucoup moins d’arguments à apporter. Depuis, j’ai passé 6 ans dans l’opposition, j’ai été conseiller communautaire, j’ai pu approfondir ma réflexion. »
Et pour Franck Raynal, directeur du développement au CHU, qui revendique de ne pas être « un professionnel de la politique », il faut changer de méthode dans la gestion des affaires municipales. Il note une « forme d’usure de la municipalité » qui est « composée des mêmes qui ont conquis Pessac en 89 mais qui n’ont plus le même leader ». Le candidat de la droite veut d’abord restaurer le dialogue entre la mairie et les Pessacais. « Il faut aller au contact des citoyens, leur ouvrir l’hôtel de ville. Prendre le temps d’apporter une réponse écrite aux problèmes des gens. » Franck Raynal souhaite également mettre l’emploi au coeur de son projet, estimant que Pessac a perdu de son rayonnement économique. Il dénonce également le projet SAVE, de grand zoo, porté par son adversaire et soutenu par la communauté urbaine et la région. « De l’argent gaspillé », selon lui, qui ne permettra la création que d’une trentaine d’emplois.

Réunions d’appartements
Jean-Jacques Benoît réfute ces critiques et renvoie son adversaire à ses origines, rappelant que « le candidat de droite est arrivé il y a peu et qu’il ne connaît pas Pessac ».
Une chose rassemble tout de même les deux postulants au fauteuil de maire. Ils ont choisi le même mode de campagne, très en vogue en ce moment parmi les candidats. Tous deux privilégient les contacts directs et informels avec leurs électeurs au cours de « réunions d’appartements », pour Franck Raynal, et « d’apéros discussions » pour Jean-Jacques Benoît. Des soirées qui réunissent entre 10 et 20 citoyens à chaque fois et qui leur permettent d’échanger à bâtons rompus avec le candidat. Franck Raynal a déjà participé à une cinquantaine de ces réunions. Le maire sortant n’en comptabilise qu’une vingtaine mais il compte rattraper son retard dans la dernière ligne droite, en participant à deux ou trois apéros par semaine.
Les deux adversaires ont chacun réussi à rassembler largement leur camp. Mais le scrutin ne se résumera pas pour autant à un mano à mano. La liste « citoyens pessacais », emmenée par Charles Zaiter et soutenue par le rassemblement citoyen de Corinne Lepage, compte bien faire entendre sa voix. • Stéphanie Lacaze

Photo : Jean-Jacques Benoît et Franck Raynal © Rodolphe Cellier / DR

 

 

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