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Des « e-palmiers » bientôt en ville ? PDF Imprimer Envoyer
Mercredi, 05 Février 2014 07:00

Quel utilisateur de smartphone ne s’est jamais retrouvé en panne de batterie en pleine ville, sans possibilité de charger facilement, et surtout gratuitement, son indispensable joujou technologique ? Cette situation est aujourd’hui d’une agaçante banalité pour la jeune génération, connectée presque 24 heures sur 24, et elle est le point de départ de la réflexion d’un groupe d’élèves du lycée Gustave Eiffel, à Bordeaux.

Depuis le mois de septembre, Bérénice Rose, Claudia Casol et Guillaume Castéra, tous âgés de 16 ans et élèves en 1re SSI (une terminale scientifique avec option sciences de l’ingénieur), travaillent, dans le cadre des travaux personnels encadrés (TPE) qu’ils doivent réaliser pour l’épreuve anticipée du bac, sur un projet de mobilier urbain novateur. Baptisé le « e-palmier », il a pour vocation de redonner un peu de souffle à des smartphones connus pour en manquer mais aussi permettre aux citadins soumis à la pollution atmosphérique de respirer un air un peu plus pur.



Des ports usb pour tous !

Dans le cadre des TPE, les élèves doivent s’intéresser à une problématique sociétale. « On s’est renseignés sur internet, sourit Claudia Casol. Et on a vu que les enjeux sociétaux, à notre époque, concernaient surtout l’environnement et la recharge d’appareils comme les smartphones, qui sont de plus en plus nombreux.»
Avec l’aide de leur professeur en sciences de l’ingénieur, Laurent Leclercq, ils ont donc pensé à élaborer un mobilier urbain qui prendrait la forme d’un palmier factice autour duquel seraient disposés des bancs : « dans l’espace public, rien n’est prévu pour le chargement des smartphones alors qu’ils sont devenus des produits de consommation courante, explique l’enseignant. On installe des panneaux solaires sur les feuilles du palmier. Dans le tronc, on met une pile à combustible à hydrogène, qui permet le fonctionnement même quand il n’y a pas de soleil. Il y aura des ports usb qui seront disponibles pour ceux qui s’installeront sur les bancs et le mouvement des feuilles articulées, qui sont reliées à une dynamo, va générer une lumière d’ambiance qui variera en fonction de l’intensité du vent, ce qui devrait être très agréable.»



Une « séquestration » du CO2

Au-delà de l’aspect pratique et esthétique, le « e-palmier » dispose également d’une vraie valeur ajoutée environnementale : « on séquestre le carbone, c’est à dire qu’on absorbe le CO2 qui est émis par vous, moi ou les voitures, reprend Laurent Leclercq. On aspire cet air là et on le fait barboter dans de l’eau de chaux. Une réaction chimique se produit et l’eau de chaux se transforme en craie, en carbonate de calcium. Cela donne une cartouche qu’il suffira de changer régulièrement.»
Dans les secteurs très urbanisés, où l’implantation de végétation n’est pas toujours possible, cette solution, apparemment peu contraignante sur le plan technique, pourrait représenter une vraie bouffée d’air pur. « A ma connaissance, un mobilier urbain avec des bornes de chargement en grand format, sous forme d’un palmier, et qui séquestre aussi le carbone, ça n’existe pas, s’enthousiasme Laurent Leclercq. Moi, c’est un projet auquel je crois complètement car il y a un vrai besoin. En plus, c’est une énergie quasiment gratuite puisqu’on paie pour l’amorce, mais après, le système s’auto-entretien. Les panneaux solaires rechargent les batteries, et après, quand c’est lancé, c’est lancé.»

Le petit groupe d’élèves et leur professeur, qui travaillent sur ce projet depuis plusieurs mois, ont achevé la phase théorique et conçoivent actuellement une maquette de leur projet.
Ils ont inscrit le « e-palmier » à deux concours, les Olympiades des sciences de l’ingénieur et le concours « C’est Génial.» « On aimerait gagner, admet Guillaume Castéra. C’est un projet vraiment intéressant.» « On y croit, appuie Bérénice Rose. Nous sommes très enthousiastes.» •

OSF

Photo : De gauche à droite, Claudia Casol, Laurent Leclercq, Guillaume Castéra et Bérénice Rose © OSF

 

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