Non, les compétitions ne sont pas uniquement l’apanage du sport. Et pour cause, les métiers ont aussi leurs J.O! Rémy s’est entrainé 1 mois pour les pré-sélections départementales des Olympiades des métiers.

Cette année a lieu la 43e édition des Olympiades des Métiers. Cette compétition internationale organisée tous les deux ans invite les jeunes à réaliser en public, une démonstration technique de haut niveau et à défendre le métier pour lequel ils sont formés. L’événement se déroule en trois étapes : les sélections régionales, de janvier à juin 2014, les finales nationales, prévues en janvier 2015 à Strasbourg, et les finales internationales à Sao Paulo à l’été 2015. De l’horticulture à l’infographie en passant par la pâtisserie, de nombreux métiers sont représentés lors de ce concours via huit secteurs : végétal, alimentation, automobile, bâtiment travaux publics, industrie, nouvelles technologies, services et maintenance Seul critère pour y participer : être né après le 1er janvier 1993. En Aquitaine, « 58 métiers seront représentés cette année avec 321 candidats », informe Gérard François, référent métier des Olympiades pour l’Aquitaine. Dans la région, la compétition réunit aussi 250 membres de jurys, 200 entreprises et environ 120 établissements de formation partenaires.

« On a eu un mois d’entraînement »
En attendant les sélections régionales Aquitaine, prévues les 28 et 29 mars prochains au Parc des Expositions de Bordeaux-Lac, des pré-sélections départementales ont déjà eu lieu. Sur le métier de l’horticulture notamment, cinq candidats issus des différents départements aquitains seront sélectionnés. Pour la Gironde, le lycée horticole Camille Godard, situé au Haillan, a déjà pu qualifier un jeune en formation, Rémy Marlier, en 1ere Production horticole. « C’est un de mes profs qui m’a informé de ce concours que je ne connaissais pas. Il m’a dit de le tenter. Mon coach était mon professeur de technique. Le soir, pendant un mois, on avait des entraînenents après les cours  », raconte ce jeune de 17 ans qui se dit prêt à poursuivre ensuite son cursus en BTS « option Protection de la nature et forestière » puis en Licence pour se spécialiser davantage. « Je ne pensais pas finir premier de cette sélection car j’avais des concurrents plus hauts que moi en terme d’études, mais j’ai réussi à montrer ce que je savais faire. » Pour lui, ce tremplin a beaucoup d’avantages : « Il y a pas mal de choses que je ne vois pas en cours et puis cela m’apporte des connaissances, c’est une bonne expérience », explique-t-il. Lors de son examen de pré-sélection, celui-ci a du affronter deux épreuves : « Le matin, il y avait un exercice de reconnaissance des végétaux, on avait 4 minutes par table pour reconnaître 4 à 6 végétaux. Et l’après-midi, c’était de la pratique, il y avait cinq activités de bouture, rempotage, plaçage, etc. » Pour gagner les sélections régionales en mars, le jeune concurrent promet de s’y mettre à fond  : « Ça va être intense, pendant les vacances et le soir, je vais m’entraîner. »

Rencontrer des professionnels
Si pour les participants, les Olympiades des métiers représentent un moyen de montrer leur savoir-faire et de « valoriser leur formation  », note Gérard François, « c’est aussi un tremplin formidable pour eux car beaucoup de patrons vont les regarder travailler, quel que soit le métier présenté. « C’est aussi un bon moyen pour bien choisir son orientation et puis les jeunes qui participent aux Olympiades peuvent parfois trouver plus facilement un emploi. ». Alors, prêts à jouer les Olympiens et Olympiennes ? • EM

Photo : Rémy s’est entraîné 1 mois pour les pré-sélections départementales des Olympiades des métiers © DR