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Commerce : « DODA », pas si absurde que ça... PDF Imprimer Envoyer
Mardi, 18 Février 2014 07:00

Ils sont deux, en couple à la ville comme dans leur rêve. Lise Grelier et Thibaut Renesson Philippon ouvrent aujourd’hui DODA (De l’Ordre et de l’Absurde), un concept-store à leur image où les oeuvres d’art contemporain côtoient les vêtements vintage de Lise et les objets insolites ou les meubles design.

Thibaut qui a fait des études de Lettres et les Beaux-arts est aujourd’hui enseignant en lycée mais aussi plasticien. Lise après avoir exercé le métier de costumière à Paris est venue rejoindre son amoureux à Bordeaux et a commencé à créer ses propres collections de vêtements. Il y a trois mois, ils ont décidé de réunir tout ce qu’ils aimaient dans un même lieu et de l’ouvrir au public. Le concept DODA était né. 



Pour toutes les bourses


« On a voulu rassembler dans un lieu qui ressemble à un appart’ ou une maison des objets qui nous ressemblent. Il n’y a que des choses qu’on pourrait mettre chez nous » explique Thibaut Renesson. Dans l’entrée, on découvre d’abord des vêtements sur des portants. « Des vêtements vintage retravaillés ou des fripes sélectionnées » précise Lise Grelier, « mais très accessibles en terme de prix.» Puis en levant les yeux, on voit, accrochées au mur, les oeuvres de plusieurs photographes exposées et mises en valeur comme dans une galerie. En continuant la visite, une autre pièce évoque un cabinet de curiosités contemporain, remplie d’objets comme un tourne-disque en plastique ou un réveil rétro avec des lamelles qui tournent. « On veut s’adresser à des gens qui n’envisagent pas de pousser la porte d’une galerie ou d’une styliste. Ils viennent pour la mode et ils tombent sur une photo ou un objet qui leur plaît » précise Thibaut. Neuf artistes sont exposés chez DODA pour l’ouverture mais ils n’ont pas vocation à y rester. Les expositions seront renouvelées tous les 3 mois. Parmi les oeuvres (beaucoup de photos), les prix varient de 75€ à 10 0000€. « Il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses. Notre volonté est de réunir des artistes de toutes catégories » souligne Lise. 
« Il y a des jeunes qui commencent et d’autres qui sont déjà cotés.» Parmi les artistes déjà renommés dans le milieu de l’art, on trouve Zeus ou Jo Brouillon. D’autres comme le photographe Matthieu Soudet sont tout jeunes mais 
«prometteurs » selon Thibaut Renesson. 



Une clientèle sélective et fidèle


Côté brocante, les objets mis en valeur par les deux esthètes font la part belle aux meubles et accessoires des années 1920 à 1970, des tulip chairs, très en vogue, à la céramique Vallauris. « Nous sommes très chineurs » expliquent en choeur, Lise et Thibaut « et nous voudrions que ce lieu ressemble à une maison où tout est à vendre.» Pour réussir leur pari et attirer du monde dans ce lieu insolite, les deux jeunes patrons misent sur leur réseau. Ils ont invité beaucoup de monde à l’occasion des deux soirées d’inauguration en fin de semaine dernière. « On sait qu’on n’est pas très bien placé » reconnaît Lise qui a hérité du local de sa famille. « Il faut qu’on séduise une clientèle sélective et fidèle.» Cette clientèle, Thibaut imagine qu’elle sera composée de « Bobos », des gens qui ont l’habitude de chiner, qui vont à Saint-Michel le dimanche, des designers, des graphistes, des architectes qui ont « le goût de la pièce unique ». A découvrir, dès 10h, ce matin. • 


Stéphanie Lacaze

Photo : DODA : Une boutique qui ressemble à une maison et qui rassemble oeuvres d’art et pièces uniques © SLA

 

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