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Lormont : La solidarité met la main à la pâte PDF Imprimer Envoyer
Jeudi, 27 Février 2014 07:00

Confortablement installé dans son salon refait à neuf, Claude Baadj arbore un sourire satisfait. Après deux semaines de travaux, la pièce principale de l’appartement de ce retraité lormontais et de son épouse a retrouvé une deuxième jeunesse : « rien n’avait été fait depuis 20 ans, souffle-t-il. Ce n’était pas en bon état. On a changé la tapisserie, le plafond a été repeint, on a ajouté un miroir...»



Ce relooking, qui confère à la pièce un aspect moderne et chaleureux, est le fruit d’une oeuvre collective à laquelle « quatre à cinq personnes par jour » ont participé. Claude Baadj est ainsi le premier bénéficiaire de l’« atelier de quartier », une opération menée en collaboration par la ville de Lormont et l’association des Compagnons Bâtisseurs d’Aquitaine et qui concernera, jusqu’à la fin de l’année, une quinzaine de familles « aux revenus modestes.»

Transmettre le savoir-faire
Le principe de ce dispositif rappelle vaguement celui des émissions de télé-réalité dans lesquelles les bonnes volontés s’agrègent pour mener à bien un chantier.
Dans le cas lormontais, l’« animateur » du dispositif est donc un compagnon bâtisseur. Son équipe est composée de l’occupant du lieu, qui est invité à mettre la main à la pâte, de jeunes bénévoles en service civique mais aussi de futurs bénéficiaires de l’initiative, qui à leur tour seront épaulés lorsque leur domicile fera l’objet de travaux. « J’ai commencé par visiter l’appartement et ils m’ont dit ce qu’ils attendaient, explique Jean-François Henry, animateur technique des compagnons bâtisseurs. Puis j’ai fait un diagnostic de ce qu’il était possible de faire par rapport à leurs souhaits et au budget, qui n’est pas illimité (600€ par foyer, ndlr).»
Sur le chantier, le rôle du compagnon est d’encadrer son équipe afin de transmettre son savoir-faire : « je leur montre comment procéder et ensuite je supervise. L’important, c’est que les familles choisissent ce qu’elles veulent et qu’ensuite on le réalise avec eux. C’est quelque chose de très convivial.» « Ce type de chantier, ce n’est pas du tout mon métier, s’amuse Claude Baadj. Je ne savais pas du tout comment m’y prendre, j’étais un peu perdu et affolé. Mais maintenant, je pense que je pourrais réaliser seul quelques petits travaux.»

Favoriser le « lien social »
Au-delà du bénéfice évident que peuvent tirer les locataires d’un rafraîchissement de leur logement sans bourse délier, l’opération vise également à favoriser la création de « lien social » pour des personnes souvent isolées. « La dimension sociale de l’opération est très importante, affirme une responsable de la mairie. Le fondement de ce dispositif est de permettre de rompre l’isolement. On s’adresse à un public de retraités ou de travailleurs pauvres.»
Vivant seule à quelques encablures de l’appartement de Claude, Isabelle Racle accueillera l’opération dans quelques jours. Durant deux semaines, elle est venue prêter main forte au petit groupe, au côté d’Ana Vallés, une jeune espagnole en service civique : « ça m’a permis de rencontrer du monde et on a bien rigolé, sourit-elle. J’ai posé la tapisserie alors que je n’y connaissais rien. Mais le résultat est très joli.»
La convention entre la ville et les Compagnons-Bâtisseurs porte sur trois ans mais l’objectif, à terme, est de pérenniser l’opération via la création d’un emploi d’animateur technique s’appuyant sur une structure locale. • OSF


OSF

Photo : Claude Baadj (à gauche) vient de rénover entièrement son salon grâce à l’aide de Jean-François Henry, d’Isabelle Racle et d’Ana Vallés (de gauche à droite) © OSF

 

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