Télécharger Bordeaux7

L'édition PDF est mise en ligne tous les matins à partir de 7 heures. Cliquez sur l'image pour télécharger l'édition du jour.

Newsletter

Retrouvez-nous sur :

Facebook
Twitter
Flux RSS

Candidature French Tech Bordeaux : « Nous avons beaucoup d’atouts » PDF Imprimer Envoyer
Mercredi, 30 Avril 2014 06:16

Dans quelques jours, la métropole bordelaise déposera son dossier de candidature au label French Tech. Il s’agit d’un appel à projets lancé par le gouvernement en février 2013 pour encourager la croissance et le rayonnement de l’écosystème numérique français. A la clé, des financements importants pour accompagner la croissance des entreprises et leur développement à l’international. La candidature bordelaise est préparée conjointement par les collectivités locales, les agences de développement et les entrepreneurs du numérique. Agnès Grangé, directrice régionale de La Poste, coordonne cette candidature. Entretien. 



Qu’y a t’il derrière ce projet French Tech, quel est l’enjeu pour l’économie locale ? 


Ce label, c’est une dynamique et une aventure humaine. C’est d’abord la construction d’un dossier de candidature qui regroupe un diagnostic de l’écosystème du numérique en Aquitaine et une feuille de route qui montre quelle est l’ambition de cet écosystème à 10 ans. Nous en avons aussi fait une aventure humaine, qui s’est illustrée lors de la réunion que nous avons organisée à la CCI le 8 avril : 1100 entrepreneurs du numérique y ont participé et ont symbolisé la force de cet écosystème sur cette métropole. 



Que dit le diagnostic que vous avez réalisé ? 


Nous savons qu’en Aquitaine il y a 27000 emplois sur le numérique, dont 16000 dans la métropole bordelaise. Et que finalement, alors que c’est un écosystème très dispersé en terme de taille d’entreprises, il a un poids économique en nombre d’emplois proche de celui de l’aérospatiale ou de la filière bois. Mais c’était un peu diffus, un peu masqué et très dispersé. Ce qui caractérise cet écosystème, c’est effectivement que la majeure partie des entreprises sont unipersonnelles ou emploient moins de 10 personnes. Mais on a aussi de très belles "pépites" qui sont en croissance : Immersion, BeTomorrow, Concoursmania etc… et quelques grands groupes comme CDiscount. Par la construction de ce dossier de candidature, on s’est tous rencontrés et on a pris totalement conscience du poids de cet écosystème et de son importance. Du coup, ça l’a aussi valorisé et par ces temps moroses ça fait un bien fou de voir qu’il y a des entreprises en croissance, du développement à l’international... 



Que vous apportera l’obtention du label ?

Le label est d’abord une dynamique car il nous a appris à nous dire qu’il fallait que l’écosystème privé finance et accompagne la croissance de l’écosystème privé. Par exemple grâce à la création "d’accélérateurs". Il s’agit par exemple d’un groupe d’entrepreneurs qui décident de mettre de l’argent au capital de start-ups. Si l’une d’entre elles devient le futur Google, c’est bingo ! Ca peut aussi être un groupe qui construit une offre de services pour les start-ups et qui se rémunère sur une prestation de services. Depuis la construction de cette candidature, on a 5 accélérateurs qui se sont créés sur la métropole. Donc cette candidature nous permet de structurer l’écosystème numérique, de le rassembler et de l’organiser. Mais c’est du privé qui finance du privé. Si ensuite nous obtenons le label, alors des crédits d’Etat viendront abonder ces investissements privés. Et il y aura des outils qui permettront, par exemple, d’identifier les "pépites" françaises qui pourraient demain être les fers de lance du développement à l’international. Cela concerne peut-être 5 à 10 entreprises de la métropole bordelaise. Dès qu’on aura le label, nos entreprises seront donc identifiées pour faire partie de cette "équipe de France". 



Pourquoi vous êtes-vous engagée dans cette aventure, avec la Poste ? 


D’abord, j’ai une appétence personnelle pour le numérique, j’adore les outils que cela apporte et comment cela change ma conception du travail au quotidien. Le numérique est une révolution qui va changer la typologie de segmentation des entreprises, la pratique managériale, les usages... à La Poste nous sommes en plein dedans. Des groupes comme Amazon par exemple vont révolutionner demain la question du petit commerce, des transports, des services marchands… Le numérique révolutionne aussi les métiers de La Poste, et derrière les métiers les modèles économiques sont révolutionnés aussi. ça peut être un cercle vertueux si on s’approprie cette évolution. D’où je suis, je vois bien l’inadéquation entre les formations, le marché de l’emploi etc… Cela dépasse la question postale. Mais avec cette candidature il se passe ici et maintenant des choses intéressantes. Ne serait-ce que la prise de conscience du poids de ce secteur, qui rend les choses plus tangibles. C’est devenu un secteur sur lequel on pense qu’il est intéressant de se pencher. C’est une bonne chose car ce sont des salaires, de l’activité, des compétences humaines... Ca n'est pas si immatériel que ça, le numérique ! •


Sophie Lemaire

Photo : Le 14 avril, 1100 entrepreneurs du numérique se sont rassemblés derrière la candidature Bordeaux French Tech © DR

 

La Une du jour

Newsletter

Copyright © 2024 CNEWS Matin Bordeaux7. Tous droits réservés.