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Festival Nomades, les cultures nomades en pleine lumière PDF Imprimer Envoyer
Mardi, 15 Septembre 2015 06:00

Avec la crise actuelle des réfugiés, on a sans doute trop tendance à aborder la question des migrations par sa face sombre. Le festival Nomades, de jeudi 17 à samedi 19 septembre à Bacalan, arrive à point nommé pour nous rappeler que les migrants sont aussi une source d’enrichissement culturel pour les pays accueillants.

 

 

Ce n’est pas pour rien que ce festival généreux et ouvert sur notre monde en perpétuel mouvement (qu’on le veuille ou non) a vu le jour à Bordeaux-nord. « La richesse de ce territoire en termes d’origines des populations est extraordinaire. Cela va bien au-delà des gens du voyage de la zone d’accueil de la Jallère, auquel s’adressait tout particulièrement la première édition. C’est sans doute le plus grand melting pot de Bordeaux. »

Celle qui parle, c’est Marine De Broca-Célérier. directrice et enseignante à l’école Labarde et présidente de Mascarets, le collectif organisateur qui a réussi à fédérer un éventail des bonnes volontés du quartier allant de l’Amicale laïque aux quatre écoles (Achard, Charles-Martin, Labarde, Point du Jour) et au collège Blanqui, en passant par la bibliothèque, les associations de quartier ou encore le Garage moderne... Sans oublier les habitants du quartier.

« Même flamme »
« Nous sommes une quinzaine de bénévoles à l’année à plancher sur le festival, et une bonne centaine sur les trois jours que dure l’événement, tous animés par la même flamme ! » reprend avec enthousiasme Marine De Broca-Célérier. Cette « flamme » poursuit deux objectifs, culturel et social : « Permettre l’accès à la culture dans ce quartier mal doté en événements culturels d’une part et, d’autre part, rendre possible le partage, l’échange et la rencontre entre des populations qui se méconnaissent... Même entre gens issus de cultures nomades : les familles gitanes d’ici ignoraient tout du l’existence des Sahraouis jusqu’à la 4e édition en 2013. L’idée, c’est d’aborder ces cultures nomades au sens large, hors des clichés, en sortant des angles stigmatisants. L’actualité récente nous montre la nécessité d’un tel événement. »

L’approche est aussi pédagogique que festive, au travers d’expositions, de débats, de rencontres et, bien sûr, de concerts au spectre toujours plus étendu. « À l’image du quartier qui s’est enrichi par ses vagues d’immigration, le festival s’ouvre de plus en plus, affirme Stéphane Cuzin, co-programmatrice du festival. Cette année, nous ouvrons notre scène à la musique klezmer avec notre parrain pour cette 5e édition, Pierre Wekstein, et son groupe Klezmer Nova. »

Un parrain engagé
De même que le festival est la partie émergée d’un travail de lien social à l’année, ce parrainage signifie bien plus qu’un simple concert : en cette fin de semaine, Wekstein prendra son bâton de pèlerin pour aller à la rencontre des élèves des écoles, et parler des origines du klezmer, cette musique des Juifs d’Europe de l’Est, un folklore yiddish au départ qui s’est lui-même ouvert aux cultures des pays traversés.

Sur l’esplanade en bord de Garonne au pied de la salle Pierre-Tachou, on ira donc les yeux, les oreilles et le coeur grands ouverts : à voir, le travail des artisans tziganes exposés, les planches de la BD de Pendanx « Abdallahi » (un bijou scénarisé par Dabitch sur le premier Blanc à Tombouctou, en 1828), les photos de David Dumeau et Jean-Christophe Plat ; à entendre, les échanges sur le peuple sahraoui ou sur l’histoire des tziganes ; à danser, Klezmer Nova donc, mais aussi les accords swing manouche d’Angelo Debarre et Marius Apostol en quintet, la rumba catalane d’Antoine “Tato” Garcia ou encore les Balkaniques volcaniques du Živeli Orkestar... Et aussi notre fidèle Cie Mohein, omniprésente entre concert et contes musicaux pour enfants. •

Sébastien Le Jeune

 

Entrée gratuite, vendredi 18h-0h, samedi 11h-0h, concerts (20h30) à prix libre. Dès jeudi, ciné plein air place Buscaillet (gratuit).
www.festival-nomades.com

Photo : Klezmer Nova © C. Alary

 

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