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Festival Nomades, les cultures nomades en pleine lumière |
Mardi, 15 Septembre 2015 06:00 |
Avec la crise actuelle des réfugiés, on a sans doute trop tendance à aborder la question des migrations par sa face sombre. Le festival Nomades, de jeudi 17 à samedi 19 septembre à Bacalan, arrive à point nommé pour nous rappeler que les migrants sont aussi une source d’enrichissement culturel pour les pays accueillants.
Ce n’est pas pour rien que ce festival généreux et ouvert sur notre monde en perpétuel mouvement (qu’on le veuille ou non) a vu le jour à Bordeaux-nord. « La richesse de ce territoire en termes d’origines des populations est extraordinaire. Cela va bien au-delà des gens du voyage de la zone d’accueil de la Jallère, auquel s’adressait tout particulièrement la première édition. C’est sans doute le plus grand melting pot de Bordeaux. » Celle qui parle, c’est Marine De Broca-Célérier. directrice et enseignante à l’école Labarde et présidente de Mascarets, le collectif organisateur qui a réussi à fédérer un éventail des bonnes volontés du quartier allant de l’Amicale laïque aux quatre écoles (Achard, Charles-Martin, Labarde, Point du Jour) et au collège Blanqui, en passant par la bibliothèque, les associations de quartier ou encore le Garage moderne... Sans oublier les habitants du quartier. « Même flamme » L’approche est aussi pédagogique que festive, au travers d’expositions, de débats, de rencontres et, bien sûr, de concerts au spectre toujours plus étendu. « À l’image du quartier qui s’est enrichi par ses vagues d’immigration, le festival s’ouvre de plus en plus, affirme Stéphane Cuzin, co-programmatrice du festival. Cette année, nous ouvrons notre scène à la musique klezmer avec notre parrain pour cette 5e édition, Pierre Wekstein, et son groupe Klezmer Nova. » Un parrain engagé Sur l’esplanade en bord de Garonne au pied de la salle Pierre-Tachou, on ira donc les yeux, les oreilles et le coeur grands ouverts : à voir, le travail des artisans tziganes exposés, les planches de la BD de Pendanx « Abdallahi » (un bijou scénarisé par Dabitch sur le premier Blanc à Tombouctou, en 1828), les photos de David Dumeau et Jean-Christophe Plat ; à entendre, les échanges sur le peuple sahraoui ou sur l’histoire des tziganes ; à danser, Klezmer Nova donc, mais aussi les accords swing manouche d’Angelo Debarre et Marius Apostol en quintet, la rumba catalane d’Antoine “Tato” Garcia ou encore les Balkaniques volcaniques du Živeli Orkestar... Et aussi notre fidèle Cie Mohein, omniprésente entre concert et contes musicaux pour enfants. • Sébastien Le Jeune
Entrée gratuite, vendredi 18h-0h, samedi 11h-0h, concerts (20h30) à prix libre. Dès jeudi, ciné plein air place Buscaillet (gratuit). Photo : Klezmer Nova © C. Alary |