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Relogée à Saint-Michel, "dans plus grand et moins cher" PDF Imprimer Envoyer
Lundi, 07 Mars 2016 06:00

 

 

mariaelouafiQue n’a-t-on pas dit sur InCité dans et autour du quartier Saint-Michel. Le bailleur social, bras armé de la Ville pour accélérer voire imposer la rénovation des logements, a été considéré comme l’artisan de la gentrification du quartier, en faisant monter les prix du m2 et des loyers. 

Pourtant, dans le cadre du Plan National pour la requalification des quartiers anciens dégradés, l’organisme permet à des personnes modestes de rester vivre à Saint-Michel mais dans de meilleures conditions.

« limite insalubre»
Il y a encore quelques mois, Maria El Ouafi et son mari habitaient rue Gensan. « Un appartement au troisième étage sous les toits, très mal isolé et limite insalubre. Quand on prenait la douche, il y avait de l’eau qui coulait à côté d’un fil électrique » précise-t-elle. Aujourd’hui, elle est fière de faire visiter son grand deux pièces avec cheminées et un balcon qui donne sur la place Meynard en offrant une vue imprenable sur la flèche de Saint-Michel.
« Le propriétaire de l’ancien immeuble où habitaient Madame El Ouafi et son mari a été obligé de faire des travaux. Nous avons donc pris en charge le relogement des locataires. Comme elle avait déjà fait des demandes de logements sociaux, elle était prioritaire » explique Christine Hengen, coordinatrice relogement et accompagnement social d’In Cité. L’appartement de la place Meynard est le premier qu’elle a proposé à Maria. « Je l’ai pris tout de suite, s’exclame la locataire. C’est plus grand et moins cher. »

35€ par mois
Madame El Ouafi et son mari bénéficient en effet d’un logement « très social ». Une fois les différentes aides déduites, le loyer restant à leur charge s’établit à 35€. L’immeuble dans lequel se situe leur nouvel appartement n’appartient pourtant ni à In Cité ni à un bailleur social mais à un propriétaire privé qui s’est engagé à proposer des logements sociaux. « Nous procédons souvent de cette manière, indique Christine Hengen. Nous achetons du foncier que nous revendons à des opérateurs privés ou des bailleurs sociaux avec un cahier des charges strict. Dans certains cas, 50% des logements créés reviennent à In Cité pour les besoins du relogement. Heureusement que nous avons ce dispositif sinon, nous ne pourrions pas reloger les gens et il y aurait la vendetta dans le quartier » s’amuse-t-elle. Cependant les relogements restent modestes. Dans le centre-ville, Saint-Michel compris, une vingtaine de foyers sont concernés chaque année. Et il reste encore beaucoup de logements insalubres. Maria El Ouafi en tout cas est ravie. Cela fait 25 ans qu’elle vit à Saint-Michel, elle a pu garder ses habitudes dans le quartier, l’épicerie, la boulangerie, la pharmacie… « Les commerçants, ce sont presque des amis. On peut y aller et payer le lendemain ! »• S. Lacaze

Photo : Maria El Ouafi dans son nouvel appartement avec vue sur la flèche

 

 

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