Vénérable institution créée en 1906 pour permettre aux jeunes Bordelais d’avoir accès à des formations sportives de qualité, La Flèche de Bordeaux traverse une mauvaise passe. L’association connaît depuis quelques années des difficultés financières et doit trouver le moyen de se relancer. C’est la mission du nouveau comité de direction élu en janvier dernier.

« Nous avons envie de voir perdurer cette association, explique Falitiana Rakotoniaina, le président récemment élu. Il faut lui redonner un second souffle. » La Flèche a en effet perdu des adhérents. De 583 en janvier 2015, elle est passée à 439 en janvier 2016. Une fonte sévère des effectifs qui a entraîné une baisse des rentrées financières et a plombé les comptes de l’association.

Resserrer les liens
Pourtant comme le souligne le nouveau président, la structure a « un très fort potentiel de développement. Elle est située au cœur du quartier Saint-Michel, est facilement accessible et emploie des professeurs de qualité. »

Le nouveau comité de direction qui présentait ses projets la semaine dernière lors d’une assemblée générale extraordinaire souhaite donc « impulser une nouvelle dynamique » mais en conservant le caractère social et ouvert de cette association qui permet de pratiquer des arts martiaux jusqu’à un haut niveau mais dispense aussi des cours d’alphabétisation ou de langue arabe, sans oublier les leçons de batterie.

Pour y parvenir, les nouveaux dirigeants veulent recréer du lien entre les adhérents et leur donner envie de s’impliquer en organisant notamment des apéros. Ils vont aussi renforcer la communication et réaffirmer l’implantation de l’association dans le quartier en participant à des événements comme le Quai des Sports ou la Fête de la Saint-Michel, enfin organiser une semaine portes ouvertes dès le mois de mai prochain. •

Stéphanie Lacaze

L’association sportive et culturelle rassemble 439 adhérents, dont 71 au kung fu et 69 au pilates. Elle dispose d’un éventail de 17 sections de pratiques diverses, qui vont de la capoeïra à la boxe en passant par les cours de langue. L’association dispose d’un grand dojo de 370m2 dans des locaux de 1650m2 en plein coeur du quartier, rue Ulysse Despaux.

Photo : © SLA