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A Saint-Michel, les puces grattent encore PDF Imprimer Envoyer
Vendredi, 11 Mars 2016 06:10

SM brocante SO SLAR copie« Ce qui marche aujourd’hui, c’est la déco, la bonne fripe, des objets un peu originaux.» Jamal Bennaji, sait de quoi il parle. Commerçant sédentaire, président de l’association Les Puces de Saint-Michel, il connaît bien ce marché aux puces créé en 1957, et qui fait aujourd’hui encore la spécificité du quartier.

« Dimanche, la meilleure journée »
Des commerces qui jouxtent la place Saint­Michel aux galeries de brocanteurs du Passage Saint-Michel en passant par les déballeurs journaliers, une clientèle variée sillonne ce marché. « J’ai des collectionneurs, amateurs d’Histoire, artisans qui cherchent des livres sur un domaine particulier, des jeunes qui n’osent pas marchander ou des personnes aisées qui, à l’inverse, veulent faire baisser tous les prix », raconte Michel Duclair qui vend des livres et gravures le dimanche matin.
« Il y a aussi des Parisiens, Espagnols, Italiens, Portugais qui découvrent les puces lors de leurs vacances », complète Jamal Bennaji, qui gère également le magasin de brocante-déco Entre Cours et Jardin, rue des Faures. « Les Capucins nous amènent leur clientèle, ce qui nous a permis de remonter la pente lorsqu’on était à l’agonie pendant les travaux de la place Saint-Michel », avance Marie­-Claude Abadie, propriétaire des Hangars du Passage, un lieu qui accueille une vingtaine de brocanteurs au 12 rue des Allamandiers.

Fini le mercredi
Si la mairie a récemment supprimé le déballage du mercredi « pour rehausser la qualité des puces sur trois jours, contre l’avis des commerçants et brocanteurs », rappelle Jamal Bennaji, ce marché n’a pas perdu de sa fréquentation pour autant : « Le dimanche, c’est la meilleure journée, il y a entre 60 à 80 marchands, contre 20 à 40 en semaine, c’est pas mal », avance-t-il, concédant que « les nouveaux marchands n’ont cependant pas toujours les mêmes stocks que certains anciens brocanteurs. »
Pas question pour autant de se jalouser les uns les autres, car « l’ambiance entre déballeurs est plutôt bonne », promet-on. Obtenant leur emplacement pour la plupart par abonnement à la semaine ou au mois, ceux-ci n’hésitent d’ailleurs pas à « se retrouver ensemble le matin, dans les cafés du coin. » Quant au mercredi, si la plupart ont fait une croix dessus, des commerçants sédentaires aimeraient toutefois que la place ne reste pas vide ce jour-là. « Il faudrait trouver autre-chose pour l’animer », suggère Evelyne Veinberg, la propriétaire du Passage Saint-Michel (lire ci-dessous)

Un marché difficile ?
Coté chiffre d’affaires en revanche, le bât blesse : « C’est dur depuis quelques années »,
avoue Marc Chaumont, déballeur basque qui fait le trajet vers Bordeaux « au moins deux fois par semaine » et se lève aux aurores pour avoir un emplacement. Une situation qui ne se serait pas arrangée depuis le retour des puces sur la nouvelle place après les travaux, affirment certains professionnels. « Lorsqu’on était sur le quai des Salinières, je travaillais mieux car il y avait du passage avec le tramway », explique le fripier Michel Moinot, le plus ancien marchand non sédentaire du marché. Emmanuelle Riva, commerçante sédentaire du magasin Antiquité Riva, place Canteloup, confirme aussi que les temps sont durs :
« On fait des foires à coté pour pouvoir s’en sortir. Avant, tout le monde travaillait à Saint-Michel, les brocs avaient de la vraie marchandise. » Plus maintenant ? On pourra en juger ce dimanche, à l’occasion du grand déballage trimestriel. • E.M

www.lespucesdestmichel.com

 

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