Si les travaux à venir sur la place Nansouty semblent faire consensus malgré les perturbations qu’ils vont entraîner, il est un autre sujet d’actualité qui a provoqué beaucoup plus de remous ces derniers mois : l’installation des horodateurs et le passage de certaines rues en zone de stationnement payant.

Nansouty n’est pas une exception : la Ville déploie progressivement le périmètre du payant, avec pour objectif d’y convertir tout l’intérieur de la boucle des boulevards. Mais dans le quartier, cela ne se fait pas sans mal. 

Autour de la place et dans les rues payantes, on se plaint surtout de la rigidité du système : une police municipale très présente dès la mise en place des horodateurs avec des PV qui avaient tendance à pleuvoir ; et peu d’aménagements possibles, même pour ceux qui sont prêts à payer : pas plus d’un macaron résident par famille et pas de souplesse pour les commerçants. Ceux dont les activités impliquent de se déplacer souvent (les agences immobilières, par exemple) ou bien ceux qui ont un effectif assez important ont exprimé leur colère. En décembre, l’association des résidents du quartier a même déposé un recours en justice contre le stationnement payant.

Généralisation à venir

Dans les rues qui sont restées gratuites, l’ambiance n’est pas meilleure. Elles sont envahies de voitures dont les conducteurs, trop contents d’avoir trouvé une place après avoir tourné vingt minutes, ne les en bougent plus pendant des jours. Trottoirs et entrées de garages sont squattés, et les riverains finissent par espérer un passage au payant le plus rapide possible puisqu’il a au moins cet avantage de libérer les rues. « Il n’y aura pas de nouvelles rues payantes en 2016, explique Fabien Robert le maire adjoint de quartier. Mais lors de la prochaine extension du secteur payant, nous tâcherons cette fois que cela concerne tout le quartier d’un coup, et pas seulement certaines rues. ». •