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L'UGC, moteur culturel PDF Imprimer Envoyer
Mercredi, 14 Septembre 2016 07:00

 

cine SO QS900 000 entrées par an, 30 films à l’affiche par semaine, 18 salles. Ces trois chiffres donnent un aperçu du poids de l’UGC Ciné Cité de Bordeaux Gambetta, une petite ville dans la ville, ouverte 365 jours par an.

« Certains passent leur vie chez nous », sourit Damien Gérard. Le quadragénaire est depuis l’été 2015 le directeur du complexe cinématographique. Il a succédé à Pierre Bénard, resté plus de 40 ans à la tête du navire. Pas une mince affaire. L’UGC de Bordeaux est l’un des plus gros cinémas de centre-ville en France.

Son histoire démarre il y a un peu plus de de quatre décennies. Les cinémas de quartier sont alors nombreux. L’Ariel donne à l’époque sur la rue Judaïque. Il passe sous la bannière UGC en 1997, s’agrandit. De 15 salles, il passe à 17 et enfin 18 en 2000. Soit 3000 fauteuils.

3000 fauteuils

La plus grande salle peut aujourd’hui accueillir 554 spectateurs, la plus petite 42. Dans la lignée de son prédécesseur, Damien Gérard n’a pas changé les fondamentaux de l’UGC. La programmation est un mélange de films grand public et de films d’auteur. La majorité des œuvres étrangères est proposée en version originale. « Nous sommes un cinéma qui ose. On ne va pas programmer un blockbuster dans plusieurs salles. Nous préférons entrer plus de films. Sans cette politique, nous ne ferions pas 900 000 spectateurs par an. »

Les avant-premières sont aussi très nombreuses: 80 en moyenne par année. Cette rentrée s’annonce chargée. Xavier Dolan sera là cette fin de semaine, lui succéderont Jean Dujardin la semaine prochaine puis Lambert Wilson et Dany Boon. Dans le réseau UGC, rares sont les tournées qui ne passent pas par Bordeaux. Pierre Bénard savait cultiver l’art de recevoir et l’a transmis à son successeur. 

Entre Gambetta et Mériadeck

Qui va à l’UGC ? « Beaucoup de Bordelais, dit Damien Gérard. Ils ont tous les âges. Les étudiants aiment venir les films en VO chez nous. Nous avons aussi pas mal de seniors, des actifs, des familles. Nous sommes LE lieu culturel du centre-ville où on peut voir tous les styles de cinéma. »

La structure commence à tisser plus de liens avec le milieu culturel local. Un art que pratique à merveille son concurrent indépendant L’Utopia. En mai dernier, l’UGC a accueilli le festival Cinopsy’s qui mettait en lumière les bienfaits des psychothérapies. L’opération parrainée par l’actrice Sylvie Testud devrait se renouveler.

Locomotive pour le quartier

«Nous avons des liens importants avec le  quartier», relève aussi le directeur. Située dans la rue Georges-Bonnac, lien naturel pour les piétons entre la place Gambetta et Mériadeck, l’entrée du cinéma attire les regards avec ses nombreuses affiches. L’UGC a beaucoup gagné avec la piétonnisation de la rue. « Les spectateurs ne font plus la queue sur les voies de voiture. C’est bien plus sécurisé. »

Ces derniers mois, une question revient souvent aux oreilles du directeur. Les spectateurs lui demandent si le cinéma va déménager aux Bassins à flot. Les Bordelais gardent en mémoire le déménagement du Gaumont du cours Clémenceau à Talence. « Nous avons un projet dans ce quartier effectivement, confirme-t-il. Mais pas question de fermer l’UGC en centre-ville. Il faudrait être fou pour se séparer d’une telle locomotive.»•

Laurie Bosdecher

Photo: Le cinéma, avec ses 18 salles, est un des plus gros cinémas de centre-ville en France © Quentin Salinier / Sud Ouest

 

 

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