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Des propriétaires laissés en plan aux Bassins à flot |
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Lundi, 10 Octobre 2016 06:00 |
« 2 600 réserves ont été formulées par les propriétaires », explique un des membres du conseil syndical de la résidence préférant garder l’anonymat. Il dénonce « le déni total de Kaufman & Broad dont les interlocuteurs changent sans arrêt – quand il y en a d’identifiés – et qui ne répondent jamais aux courriers. » 2 600 litiges recensés Anne Bariant, autre membre du conseil syndical, raconte que « le chantier était mal parti depuis le début, sans coordination, avec des prestataires qui ont bâclé le travail ». Elle ajoute, dépitée : « L’entreprise responsable du bardage en bois a depuis déposé le bilan. » Les problèmes ? « Des trous à boucher, des plinthes à rectifier, des fixations à consolider… » Le premier propriétaire évoque aussi « des endroits où la façade tombe en lambeaux et des volets qui ne ferment pas ». Invité à répondre à ce mécontentement, le directeur général Grand Sud-Ouest de Kaufman & Broad, Jacques Rubio, concède « un retard de livraison important, pour lequel tous les acquéreurs ont reçu une indemnité, alors même qu’il était dû à des circonstances de force majeure ». Il invoque la découverte inattendue de blocs de béton dans le sous-sol, non détectés lors des sondages préalables, et des périodes d’intempéries entre octobre 2013 et avril 2014, obligeant à des interruptions de chantier réglementaires. Dans cette résidence étiquetée « de standing », il y a certes eu « quelques réserves », résume Jacques Rubio, mais il assure que les finitions sont en cours et que « ce sont des choses qui peuvent arriver ». Surprises de l’achat sur plan Sur la plaquette publicitaire, le programme avait tout pour plaire, à deux pas de la Base sous-marine et à quelques encablures des Vivres de l’Art et du Garage Moderne, entre une résidence étudiante et d’autres immeubles en construction. « Les 106 appartements ont été vendus entre 4 000€ et 4 600€ le mètre carré », détaille un des membres du conseil syndical. « Heureusement qu’elle rassemble des gens sympas, cette résidence », se console Anne Bariant qui aime son nouvel environnement, un quartier en mutation où elle voit « des familles, des étudiants, des personnes âgées… » Dans le couloir de son immeuble, elle croise, depuis quelques temps déjà, un peintre envoyé par le promoteur immobilier et elle s’inquiète : « Un seul, malgré tout ce qu’il reste à faire ?! J’espère qu’ils vont tenir parole. » • Anne Chaput |