Voierie, équipements collectifs, bâtiments dédiés au tourisme, nouvelles résidences : les grues sont partout aux Bassins à flot. Immersion dans une vaste zone de chantiers

Rue Lucien-Faure : fin du premier acte en décembre

Entre le pont levant et le carrefour de la place Latule, ça coince depuis des mois aux heures de pointes. Bordeaux Métropole offre un lifting complet à la rue Lucien-Faure. L’opération a commencé en mai 2015. Elle consiste à créer un îlot central réservé aux bus, deux voies de circulation pour les véhicules et camions de chaque côté puis des bandes cyclables et larges trottoirs de 4 mètres pour les piétons. Le tout dans un environnement végétalisé. La partie comprise entre le pont et le cours du Raccordement sera terminée en décembre. Montant global du chantier : 18,5 millions d’euros dont 7 consacrés à l’acquisition foncière. Les travaux continueront sur l’artère en direction de Bordeaux-Lac en 2017 et 2018. De quoi dégoûter ceux qui voudraient venir travailler en voiture dans le quartier ! Photo ©Archives Guillaume Bonnaud / Sud Ouest

Du retard dans les écoles

En septembre dernier, le premier groupe scolaire des Bassins à flot et la première crèche du quartier auraient dû accueillir leurs premiers enfants et bébés. Mais les enfants ont fait leur rentrée dans des préfabriqués rue Dupaty, dans le Jardin de Ta Soeur. En mars 2015, du radium a été trouvé sur le site de la future école, rue de la Faïencerie (notre photo). L’établissement Jean-Jacques-Sempé verra bien le jour dans le même secteur, rue Marcel Pagnol. Le deuxième groupe scolaire des Bassins à flot ouvrira sûrement ses portes avant. Pour les moins de trois ans, la mairie a trouvé une solution provisoire. Les enfants sont redispatchés vers la crèche du Grand Parc, les assistantes maternelles du quartier ont été sensibilisées au problème et 24 places ont été réservées dans la crèche privée qui doit ouvrir en novembre rue Lucien-Faure. ©Archives Thibaud Moritz / Sud Ouest

Un labyrinthe de 3,5 kilomètres de sentes

Au milieu, des plans d’eau. Tout autour des sentes. Tels les arêtes d’un poisson, ces petits chemins piétonniers sont la colonne vertébrale du projet des Bassins à flot imaginé par l’équipe de l’urbaniste et architecte Nicolas Michelin. à terme, le quartier en comptera 3,5 kilomètres. Chacune porte un nom comme celle des Morutiers en hommage aux chalutiers dédiés à cette activité et qui stationnaient jusque dans les années 80 dans le port des Bassins à flot. Certaines sentes commencent à avoir de l’allure, car la végétation et les arbres ont poussé. Seuls les véhicules de secours sont autorisés à circuler sur ces langues de bitume réservées aux déplacements doux. Espaces publics dédiés aux habitants, ces cheminements vont être complétés par plusieurs places. La première livrée, la place Pierre-Cétois, se situe rue des Étrangers, derrière le Garage Moderne. La deuxième donne sur la rue Lucien-Faure au niveau de la péniche La Dame et de Digital Campus.  Photo: ©Archives Yannick Delneste / Sud Ouest

Quatre hôtels en projet dans le quartier

Plusieurs hôtels de luxe vont ouvrir leurs portes à partir de l’an prochain aux Bassins à flot. Sur l’ancien îlot de la fourrière, face à la Cité du vin, les Halles de Bacalan (notre photo) seront livrées au printemps prochain. On pourra venir y acheter des produits régionaux. Ce site acheté et aménagé pour 75 millions d’euros par le groupe Legendre comprendra aussi un parking et deux hôtels quatre et trois étoiles. D’ici à la fin de l’année, le Radisson Blu, conçu par l’agence d’archtiectes King Kong et situé au bord des Bassins, rue Lucien-Faure, sera lui aussi livré. Il comprendra 125 chambres, un centre de balnéothérapie et des salles de conférences. Enfin, un autre hôtel est attendu sur les Bassins à flot n°2. Photo: © Reproduction BMA / Ibos & Vitart

Une banque à la place de Lesieur

Les grues finissent de grignoter ce qu’il reste de l’ancienne usine Lesieur, face à l’arrêt du tram « Cité du vin ». L’îlot accueillera bientôt six bâtiments : un foyer de jeunes travailleurs (102 chambres), 250 appartements en location (logement social et étudiant) et 230 appartements en accession libre, et le futur siège régional de la banque Crédit Agricole. Le projet a été légèrement modifié il y a quelques semaines, l’Unesco estimant que le promoteur immobilier Cogedim avait programmé des tours un peu trop hautes. L’une d’entre elles perd six étages. Pas de quoi tout remettre en question. Au final, sur 40 000 m² prévus, seuls 3 500 sont perdus. Photo ©LB

Le musée de la mer et de la marine prêt mi-2018

Le promoteur immobilier Norbert Fradin va investir entre 20 et 30 millions d’euros dans la construction d’un musée de la Mer et de la Marine. Les travaux ont démarré au printemps dernier (notre photo a été prise lors de la pose de la première pierre) et devraient s’achever mi-2018. Ce nouvel espace culturel, conçu par les architectes BLP (Olivier Brochet, Emmanuel Lajus, Christine Pueyo) sera un centre de ressources vivant où des bateaux, comme le « Vendredi 13 », seront remis à l’eau.  Photo: ©Archives Guillaume Bonnaud / Sud Ouest